L’année 2015 était celle qui ouvrait la porte à beaucoup d’espoirs au peuple congolais quant à la fin de cette forme de banditisme urbain appelé communément " Kuluna". Du moins avec l’arrivée salvatrice de l’opération Likofi, dirigée héroïquement par le Général Célestin Kanyama. Cette opération policière s’était fixée pour objectif de mater cette barbarie, tout en réinsérant les jeunes brigands dans la société. Quelques mois après la fin de cette campagne policière, les populations des quartiers périphériques se plaignent du retour en force de ce phénomène anti social.
Sécurité
Le recrutement des enfants dans les forces et groupes armés est un véritable fléau et une des conséquences les plus néfastes de l’insécurité qui sévit depuis deux décennies à l’Est de la République Démocratique du Congo, particulièrement au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et en Ituri.
Lors de notre récent passage à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, nous avons visité le Centre du Concert d’Actions pour Jeunes et Enfants Défavorisés (CAJED) qui a procédé entre 2005 et 2015 à la réinsertion sociale de plus ou moins 10.000 enfants issus des forces et groupes armés.
Le centre d’hébergement d’en
On continue de tuer à Beni, dans la province du Nord-Kivu. Le décompte est macabre. Selon des témoignages recueillis sur place, on n‘est plus loin de mille morts. De passage dans la région, le chef de l’Etat a réitéré, comme c’est souvent le cas, sa ferme détermination de venir à bout de la pieuvre de Beni. Mais, nombre d’analystes estiment que la solution au drame qui s’abat sur Beni viendra de Kinshasa. Il suffit, disent-ils, que Kinshasa tonne pour que tout revienne à la normale.
Encore des morts à Beni.
Trois personnes ont trouvé la mort durant les festivités de Noël le 25 décembre dans les territoires de Moba et Kabalo dans la nouvelle province de Tanganyika, ont annoncé lundi 28 décembre les autorités de la police locale. La première victime, une femme d’une trentaine d’années résidant au village de Liombe à 45 km au sud-ouest de Moba, a été tuée par son mari de retour de la pèche en état d’ébriété.
Deux miliciens ont été tués et deux autres capturés lors de la contre-offensive lancée samedi dernier par les forces armées de la RDC (FARDC) sur les positions de la milice Raïa Mutomboki Shukuru sur l’axe Lwana-Mashere-Hombo Sud dans le territoire de Kalehe au Sud-Kivu, a indiqué lundi 28 décembre le général Espérant Masudi, commandant des opérations Sokola 2 au Sud-Kivu.
Les FARDC ont lancé un assaut sur les positions de cette milice et réussi à récupérer sain et sauf le commandant de la 3e compagnie du 3322e Bataillon des FARDC, qui était enlevé par ces miliciens le vendredi dernier,
Crédités de plusieurs attaques meurtrières dans la ville de Beni et sur l’ensemble du territoire du même nom entre septembre 2014 et mars 2015, avec à la clef plus de trois cents victimes, les rebelles ougandais de l’ADF semblaient pratiquement anéantis par les FARDC jusqu’en octobre dernier. Curieusement, depuis le mois de novembre, ils ont repris du poil de la bête, semant de nouveau la mort à tout vent.
Le retour en force de cette force négative parait fort suspect.
Les membres du haut commandement militaire regroupés autour du Président de la République et commandant suprême des Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC), Joseph Kabila Kabange, ont procédé, samedi 26 décembre 2015 au Palais de la nation, à Kinshasa, à l’évaluation de la situation sécuritaire du pays.
Au cours de cette rencontre, le commandant suprême des FARDC et de la PNC a donné des instructions aux membres du haut commandement militaire pour mettre un terme à l’insécurité dans le Grand- Nord où il venait d’effectuer
Le spectre de la mort continue de hanter 1e pays en cette période des festivités du Nouvel An. Il y a donc lieu d’éviter tous les excès afin d’éviter l’irréparable.
Depuis l’entrée des rebelles rwandais sur le territoire congolais, l’Est de la RD Congo est devenu non seulement le théâtre des violences armées mais aussi le sanctuaire des pillards et groupes armés de tout bord.
Malgré la détermination des autorités de la Police nationale congolaise à assurer la sécurité de la population en cette période de fin d’année, l’actualité récente dans certaines provinces de la RDC suscite des inquiétudes. La fête de noël a été célébrée dans la peur dans une bonne partie du territoire de Béni à cause de menaces des différents groupes rebelles qui continuent de massacrer des civils.