Sécurité

Dans son discours prononcé à l'Assemblée nationale ce lundi 26 avril 2021, le premier ministre a affirmé que le gouvernement n'exclut aucune option, y compris la déclaration de l'état d'urgence sécuritaire par le chef de l'État, pour éradiquer l'insécurité dans l'Est de la République démocratique du Congo.  La déclaration de l'état d'urgence, selon lui, aura comme conséquence le remplacement de l'administration civile par l'administration militaire dans les zones touchées par l'insécurité.

Quelques jours après l'arrestation de 82 miliciens Bakata-Katanga par les forces de l'ordre, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président du parti Union Nationale des Fédéralistes du Congo (UNAFEC) appelle l'armée à arrêter tous les jeunes de son parti qui collaborent avec les miliciens Maï-Maï du mouvement Bakata-Katanga. Il l'a dit le samedi 24 avril dernier au cours d'une réunion tenue à sa résidence avec les cadres de ce parti politique à Lubumbashi. Kyungu wa Kumwanza affirme que ces jeunes doivent être arrêtés et acheminés directement à la prison.

À travers une déclaration rendue publique le samedi 24 avril dernier à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, la coordination provinciale de la plateforme de l'opposition, Lamuka, a dénoncé une impunité locale, nationale et internationale face aux crimes commis dans l'Est de la République Démocratique du Congo depuis des années.

Dans un message transmis à 7SUR7.CD ce dimanche 25 avril 2021, le porte-parole militaire du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord-Kivu, alerte sur une probable attaque rebelle contre les élèves et écoliers qui sont en sit-in depuis trois jours à la mairie de Beni pour exiger l'arrivée du chef de l'État, Félix Tshisekedi au Nord-Kivu. Le lieutenant Antony Mualushayi appelle les parents à récupérer leurs enfants « sans délai » et annonce qu'un milicien Maï-Maï qui s'est infiltré parmi les élèves manifestants a été arrêté ce même dimanche et est passé aux aveux.

Arrêté parmi les 82 Maï-Maï de Bakata-Katanga et présentés à la presse le jeudi 22 avril dernier, Babouin Mwila alias Rambo est un chef coutumier dans la province du Haut-Lomami, en territoire de Bukama. Selon le porte-parole de l'armée que 7SUR7.CD a joint, ce chef coutumier est du Mouvement Indépendantiste Révolutionnaire (MIRA) de Gédéon Kyungu Mutanga. D'après Dieudonné Ngoy Muyumba, après l'échec de l'attaque du 14 février dernier à Lubumbashi, le numéro 1 de MIRA l'avait nommé comme chef d'état-major de "l'armée Katangaise".

Le bilan de la récente attaque rebelle ADF signalée dans le groupement Batangi-Mbau en territoire de Beni, le vendredi 23 avril dernier est revu à la hausse. Ceci après la découverte des autres corps abandonnés dans la brousse, indiquent les forces vives de la localité Mamove.

14 personnes parmi lesquelles des miliciens du Front Patriotique et Intégrationniste du Congo (FPIC) et  de la Coopérative pour le Développement du  Congo (CODECO) ont été appréhendées par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et la Police Nationale Congolaise (PNC), au cours des "opérations éclairées" menées au quartier Bakongolo sur l'avenue Kanyasi en ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.

Le député national Moïse Nyarugabo alerte la communauté tant nationale qu'internationale sur un massacre à "grande échelle" et un déracinement "programmé" qui s'effectuent dans les hauts plateaux d'Uvira, en chefferie de Bafuliru située dans le groupe de Kigoma, au Sud-Kivu. 

La coalition LAMUKA a, dans une déclaration faite ce samedi 24 avril 2021, affirmé que l'ampleur des tueries récurrentes et en masse dans l'Est, des populations civiles Congolaises est la preuve de l'inefficacité des institutions "illégitimes". Pour LAMUKA, cela révèle le degré d'infiltration d'une armée "incapable" de contrer le projet "funeste" de balkanisation de la République démocratique du Congo.

Au moins trois (3) personnes sont mortes dans une nouvelle attaque mise à l’actif des rebelles d’Allied Democratic Forces (ADF) dans l'agglomération de Mukondi située sur l'axe routier Eringeti-Kainama, en groupement de Bambuba-Kisiki, dans le territoire de Beni (Nord-Kivu), ce samedi 24 avril 2021. Ce bilan est encore provisoire.