Du 28 au 30 octobre : La RDC abrite une réunion de haut niveau sur la mise en œuvre de la CCLAT

Jeudi 29 octobre 2015 - 06:06

Les pays africains membres de l’OMS-Afro veulent se coaliser pour mener une lutte coordonnée contre le tabagisme, ce fléau qui mine le monde étant donné qu’il est à la base de plus de 6 millions de décès.

C’est à cette fin que les délégués de 21 pays dont 17 sont déjà arrivés en RDC prennent part  du 28 au 30 octobre à une réunion de haut niveau sur la mise en œuvre de la convention cadre de l’Oms pour la lutte antitabac à  l’hôtel Kempiski.

Le ministre de la Santé publique, le Dr Félix Kabange Numbi a ouvert cette réunion qui se veut un cadre d’échange, de partage  d’expériences entre les participants dans la lutte contre le tabagisme.

Au cours de cette réunion, les participants devront aborder toutes les questions liées à la lutte contre le tabagisme. Cela dans l’objectif de fournir une plate forme pour les Etats membres à partager leurs expériences dans la mise en œuvre de la CCLAT, démontrer les liens entre les différents ministères qui sont indispensables pour lutter contre le tabagisme et enfin discuter des défis rencontrés dans la lutte anti tabac et s’accorder sur une voie à suivre pour parvenir à la mise en œuvre effective de la CCLAT.

Le ministre de la Santé publique reconnaît que beaucoup d’efforts ont été faits dans la lutte contre le tabagisme dans les pays de la région africaine mais  » il reste encore beaucoup à faire dans la lutte anti-tabac, notamment l’adoption d’une loi antitabac dans certains pays, la ratification du protocole sur le commerce illicite des produits du tabac dans d’autres et l’application de différentes directives pour une mise en œuvre effective de la CCLAT pour la lutte antitabac dans d’autres encore « .

 Le Dr Félix Kabange Numbi attend beaucoup de cette réunion raison pour laquelle il s’engage  » à accompagner les participants tout au long de ces trois jours de réunion et compte suivre attentivement les expériences des autres pays pour la mise en œuvre de la CCLAT « .

Le tabagisme est un fléau mondial qui mine la vie de milliers des personnes. Selon les données épidémiologiques, le ministre de la Santé publique fait savoir que le tabac à lui seul est responsable d’environ 6 millions de décès dans le monde, bien plus que la tuberculose, le vih-sida et le paludisme réunis et ces décès surviennent davantage dans les pays en développement.

La prévalence du tabac, poursuit-il, se situe autour de 16% et les projections indiquent qu’elle augmentera de près de 39% d’ici 2030.  » Il s’agira donc de la plus importante hausse attendue dans une région du monde d’ici 2030, si rien n’est fait « .  Les jeunes sont  plus ciblés pas les industries tabacicoles parce que, renchérit le Dr Félix Kabange Numbi, le tabagisme leur est présenté comme un symbole de pouvoir et de valeur moderne afin de les inciter à fumer.  »  Les jeunes représentent ainsi le plus grand marché potentiel pour la vente des produits du tabac « .

Félicitation de l’Oms Afro à la RDC

La RDC fournit des efforts pour lutter  contre le tabagisme. Cet effort est reconnu même au niveau régional. La directrice  régionale de l’Oms pour l’Afrique, le Dr Moeti Matshidiso rebecca l’a fait savoir dans son discours lu à l’ouverture de cette réunion de haut niveau par le chargé du bureau de l’OMS -RDC, le Dr Bakary Sambou.

La directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique a félicité la RDC pour le  » fort texte législatif antitabac « . J’exhorte, a lu le Dr Bakary Sambou , le parlement à l’adopter dans les meilleurs délais afin qu’il devienne une loi. Celui-ci fournira alors un cadre pour la mise en œuvre de la CCLAT et pour la protection de la population contre les méfaits du tabac.

Pour vaincre la guerre contre le tabagisme, la directrice régionale de l’Oms pour l’Afrique appelle les participants à faire attention sur deux choses. La première concerne la coordination, ce qui revient à dire que tous les secteurs impliqués dans la lutte antitabac nécessitent une coordination efficace. Pour ce faire, le gouvernement et en particulier le ministère de la Santé publique, doit être habilité à coordonner toutes les parties prenantes y compris la société civile.

La deuxième chose est la taxation du tabac qui est une mesure très efficace pour augmenter les revenus du gouvernement et aussi réduire la prévalence de la consommation du tabac.

Blandine Lusimana T