Fête nationale de la presse en RDC : l’éthique et la déontologie prêchées aux journalistes à Kinshasa

Vendredi 22 juillet 2016 - 08:38
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Il n’y a pas de liberté de  presse sans responsabilité. D’où, est-il important que tout journaliste puisse exercer la profession en jouissant de ses droits mais aussi, en respectant ses devoirs. Tout professionnel des  médias  qui  se respecte  devrait ainsi  se soustraire  de plusieurs ennuis liés à la violation du code d’éthique et déontologie. Surtout, en période pré-électorale, électorale et postélectorale. Ce sont là, les grandes lignes des idées développées au cours de la table ronde initiée par l’Observatoire des médias congolais –OMEC-, l’Union Nationale de la Presse Congolaise –UNPC- avec le concours de JED et d’autres partenaires.

Commencées  hier, jeudi 21 juillet 2016,  ces assises organisées en marge de la journée nationale de la presse devraient se terminer aujourd’hui, vendredi 22 juillet.

Ethique, déontologie et sécurisation des journalistes pendant les élections. Voilà, le thème de la table ronde ouverte  à l’Hôtel Africana Palace. A cette  occasion,  plusieurs professionnels des médias  étaient au rendez-vous. Tiré à quatre épingles, patrons de presse, collaborateurs du monde des médias, invités de marque  et autres y ont répondu.

Ouverture

C’est aux environs de dix heures que ladite table ronde a été débutée sous la  modération de Jean-Robert Efalema, Vice-Président de l’OMEC. Après  l’hymne national de la République démocratique du Congo, trois orateurs ont prononcé, chacun,  un mot de circonstance avant le mot d’ouverture officiel brossé par Tito Ndumbi. Il s’agit de Polydor Muboyayi, président de l’OMEC, Kasonga Tshilunde, Président de l’UNPC et, enfin, Tshivis, le patron de la structure Journaliste En Danger. Cela fait, les participants sont passés dans les travaux d’atelier au cinquième niveau du même hôtel.

Les messages phares

Premier à l’estrade, Polydor Muboyayi, a planché sur les  ‘’ avancées du code de déontologie et leurs effets sur la qualité des médias congolais‘’. Dans son speech,  il a, en substance,  noté que de plus en plus, les productions des organes de presse se conforment, in globo, au code d’éthique et déontologie. En lice depuis 2004, en 12 ans, le code a tendance à devenir incontournable dans les cœurs et les esprits des professionnels des médias. Toutefois, il a stigmatisé l’existence de quelques brebis galeuse appelées ‘’moutons noirs’’ au sein de la corporation. Toutefois, leur nombre subit  un sérieux amaigrissement, selon lui. Deuxième orateur, le secrétaire général de l’ARPTC, Monsieur Stanis Nkudiye  a exhorté l’assemblée sur ‘’les contraintes dans la mise en œuvre des prescrits du code de déontologie ‘’. Il en a identifié 9.  Notamment, le manque de moyens  de la part de l’OMEC, l’obsolescence normative de certaines lois, l’inexistence d’une loi d’accès à l’information, le manque d’assistance du gouvernement à l’endroit des médias, pas de bon assainissement de la corporation, la problématique du fisc qui pèse sur les médias, l’ignorance des journalistes du code d’éthique, le manque de synergie dans la corporation, la gouvernance du pays. Du lot oh combien intelligent des discours,  l’on retiendra l’appel lancé aux médias et professionnels des médias à  ne pas exercer le métier avec la déontologie de la rue.

Clôture

Ce  vendredi aux mêmes heures, à la même place, les professionnels des médias sont, une fois de plus,  conviés pour être édifiés sur l’éthique et la déontologie ainsi que pour évaluer le rapport final de la première journée et ses recommandations.  A en croire le programme initial, c’est aux environs de 16 heures, heure de Kinshasa,  que les lampions devront s’éteindre sur cette table ronde par un mot de clôture du Premier Ministre,  Matata Ponyo Mapon ou, évidemment, de son émissaire.

Danny Ngubaa