Quelques jours après son élection et son investiture à la tête de l'Assemblée provinciale du Nord-Kivu, Robert Seninga promet d'engager sans calcul, son institution dans le processus de pacification des zones en conflits armés en province.
Dans une adresse à la presse mercredi 22 mai, le nouveau président de l'organe délibérant du Nord-Kivu, estime qu'il importe de soutenir les efforts des forces de sécurité par la sensibilisation des groupes armés à déposer les armes et à se rendre auprès des autorités du pays.
En plus, préconise-t-il, la population civile doit aussi être incitée à avoir confiance à son armée plutôt qu'aux milices et à la soutenir dans la restauration de la paix qui est une affaire de tous.
"Nous nous sommes dit que nous allons nous impliquer dans la recherche de la sécurité des personnes et de leurs biens en impliquant nos collègues députés dans la sensibilisation des groupes armés, de la population de se désolidariser de ces groupes et d'être à côté de son armée et de sa police pour qu'ensemble, nous finissions ce phénomène insécurité. Donc, nous ne pouvons pas laisser la tâche aux seuls militaires et aux seuls policiers", a-t-il suggéré.
Dans ce cadre, Robert Seninga est allé rencontrer mardi dernier, le numéro 1 de la Monusco au Nord-Kivu pour lui faire part des préoccupations sécuritaires majeures de la province.
Tous les deux, ont discuté sur l'apport de la structure onusienne pour relever les défis.
"Nous avons échangé pour voir dans quelle mesure on peut tous s'impliquer pour obtenir d'abord la cessation des hostilités pour permettre à ces personnes vulnérables déplacées d'être assistées par les humanitaires qui sont disposés mais qui ne peuvent pas le faire à cause de bruits de bottes. La Monusco est là pour accompagner le gouvernement congolais dans sa mission de protéger les personnes et leurs biens et à consolider la paix", a ajouté le speaker de l'Assemblée provinciale.
Au Nord-Kivu, les territoires de Beni, Rutsuru, Masisi et Lubero sont devenus la ruée de milices de tout genre dont les Adf, les Fdlr, les Maï-Maï et d'autres factions rebelles qui, à l'absence de l'autorité de l'État, dictent la loi à leur guise dans ces zones.
Malheureusement, ce sont les populations civiles qui ne savent toujours à quel saint se vouer qui en payent de lourds tributs.
Isaac Kisatiro depuis Butembo.