Selon le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugié, "HCR", les tueries dans le nord-est de la République Démocratique du Congo aurait provoqué plus de 300.000 déplacés depuis le début du mois de juin.
La situation dans la province de l'Ituri s'est détériorée depuis le milieu de la semaine dernière, suite à de multiples attaques impliquant les groupes Hema et Lendu.
Ce mardi 18 juin 2019, le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugié indique que les estimations ont été reçues des sources locales dans 125 localités.
"Le HCR et les autres acteurs humanitaires n’ont actuellement pas accès à la plupart des zones touchées. Le HCR craint que cette escalade ne submerge de vastes régions de la province. Nous sommes gravement préoccupés par la sécurité des civils après avoir reçu des informations faisant état d'homicides, d'enlèvements, de mutilations et de violences sexuelles contre des personnes", a indiqué cette agence des Nations-Unies pour les réfugiés.
Le HCR précise cependant que la majorité des personnes déplacées ont cherché refuge auprès des communautés hôtes.
"Quelque 30.000 personnes sont arrivées dans les sites de déplacement existants où les conditions étaient déjà très difficiles, avec de nombreux besoins, notamment en matière de logement et de santé", affirme l'agence onusienne.
À ce sujet, le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo s'est dit scandalisé par ces massacres et a promis de ne ménager aucun effort pour y mettre fin et restaurer l'autorité de l'État dans cette partie du pays.
Selon la société civile de la chefferie de Bahema Nord, 140 corps supplémentaires ont été découverts le 15 juin dernier dans la localité de Tché au groupement Losandrema dans le territoire de Djugu.
Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, "FARDC", ont affirmé que ces exactions qui sont perpétrées dans les territoires de Djugu et Mahagi en Ituri, sont l'oeuvre d'un certain Ngujolo et son groupe armé qui sèment la terreur dans ces deux entités.
Jephté Kitsita