La population du quartier Kasika, dans la commune de Karisimbi en ville de Goma (Nord-Kivu), a organisé une manifestation conclue par un sit-in au bureau de l'assemblée provinciale, en vue de protester contre la persistance de l'insécurité dans ce quartier, où des maisons sont souvent cambriolées pendant la nuit par des groupes de bandits "en tenues des forces de l'ordre".
Plusieurs quartiers de la ville volcanique sont touchés par ce phénomène, mais un peu plus pour Kasika, un quartier proche du camp militaire de Katindo, situé en pleine ville.
Les manifestants exigeaient la délocalisation de ce camp qui selon eux "regorge des inciviques".
"Je n'ai jamais vu un camp militaire en plein centre ville, ces militaires nous tracassent tous les jours. Et aussi quand les bandits nous attaquent, ils profitent aussi de ce camp pour s'échapper facilement. Ce qui est étonnant est qu'ils sont souvent en tenues militaires et armés. À Goma il n'y a pas des magasins pour la vente d'armes, comment les assaillants s'en procurent alors? nous ne voulons pas de ce camp ici", s'insurge Claudine Lurhuma, une habitante de Kasika.
Une revendication soutenue par le député provincial Jean Paul Lumbulumbu, vice-président de l'assemblée provinciale.
"Nous partageons totalement le point de vue de la population sur la nécessité de la délocalisation du camp et nous pensons que le bureau de l'assemblée provinciale va se pencher sur la question.
"Mais c'est une très grande préoccupation et l'initiative peut venir du niveau provincial mais la décision c'est au niveau national", a-t-il dit.
Il sied de rappeler que plusieurs mouvements citoyens ont déjà entrepris des démarches pour cette fin. La Lutte pour le Changement (LUCHA RDC-Afrique) a même déjà déposé un mémorandum à l'assemblée provinciale quant à ce.
Glody Murhabazi depuis Goma