Massacres à Beni : le CLC appelle à la mise en place d'un comité de crise pour éradiquer définitivement ces violences

Vendredi 16 août 2019 - 12:07
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7SUR7.CD

Le Comité Laïc de Coordination (CLC) préconise la constitution urgente d'un comité de crise tripartite pour arrêter de nouvelles stratégies afin de mettre un terme définitivement aux massacres à répétition dans le territoire de Beni au Nord-Kivu. 

A travers un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce vendredi, cette structure de l'église catholique indique ce comité devra être composé des représentants du pouvoir, l'opposition et la société civile, qui seront chargés d'examiner la situation sécuritaire à Beni dans sa globalité et d'arrêter des stratégies qui s'imposent pour éradiquer définitivement ces violences. 

Selon le CLC, la ville de Beni est devenue la capitale mondiale des exécutions sommaires et criminelles, au vu et su de la communauté nationale et internationale. 

Par conséquent, les laïcs catholiques considèrent qu'il est opportun que soit décrétée une semaine de deuil national en "hommage aux victimes de ces massacres et pour une prise de conscience de ce fléau de haute intensité".

Par ailleurs, le CLC exige que la Radio Télévision Nationale Congolaise "RTNC" s'acquitte, dit-il, de son devoir professionel d'informer l'opinion sur ce qui se passe à Beni, "en temps réel" et d'organiser des émissions spécialisées de sensibilisation contre les conflits armés. 

Malgré les efforts consentis par l'Etat congolais dans la lutte contre l'insécurité dans la partie Est du pays, des groupes armés continuent à sévir dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu.

Pour rappel, la dernière attaque dans la localité de Mbau située à Beni, a fait plus de six morts et plusieurs personnes ont été enlevées par des assaillants. 

Cette attaque est intervenue après la dernière réunion du haut commandement militaire, présidé par le chef de l'État Félix Tshisekedi. Rencontre, à l'issue de laquelle des instructions claires ont été données aux FARDC pour éradiquer les milices à l'Est, selon la présidence.

P. M.