Jean-Claude Katende, président de l'Association Africaine de Défense des Droits de l'Homme (ASADHO), a, dans sa déclaration faite vendredi, à l'occasion du 42è Conseil de l'ONU de droits de l'homme qui se tient à Genève, fait savoir que l'avènement de Félix Tshisekedi au pouvoir a permis l'ouverture d'une "petite" fenêtre d'espoir pour la consolidation de la démocratie et des droits de l'homme en RDC. Mais celle-ci reste fragile à ses yeux.
D'après lui, l'ouverture de cette fenêtre est marquée par la "ferme" volonté du président de la République de promouvoir notamment l'Etat de droit au pays.
"Aujourd'hui, avec l'avènement au pouvoir du président Félix Tshisekedi, une petite fenêtre d'espoir s'est ouverte pour la consolidation de la démocratie et des droits de l'homme. Cette ouverture est marquée par sa ferme volonté de promouvoir l'Etat de droit, d'une part, et par les actes significatifs qu'il a posés quelques temps après son investiture, d'autre part", a-t-il déclaré.
Il s'agit notamment, a-t-il poursuivi, "de l'ouverture de l'espace civique, la libération d'un nombre important de prisonniers politiques et la fermeture des lieux clandestins de détention".
Cependant, cette ouverture "reste très fragile dans la mesure où plusieurs manifestations des organisations de la société civile ont été soit empêchées soit réprimées brutalement", a-t-il soutenu.
D'après J-C, plusieurs attaques contre les défenseurs des droits de l'homme ont été également enregistrées sous l'ère Tshisekedi.
Pour consolider la démocratie et les droits de l'homme au Congo-Kinshasa, le président de l'ASADHO a suggéré au gouvernement et à la présidence la mise en œuvre "urgente" de ce qui suit :
1. La levée des interdictions fantaisistes des manifestations pacifiques des organisations de défense des droits de l'homme et la société civile ;
2. Les hauts responsables militaires ou de la police impliqués dans la violation des droits de l'homme fassent l'objet des poursuites judiciaires ;
3. Les activités des groupes armés qui violent au quotidien les droits paisibles des citoyens fassent l'objet d'une attention particulière de la part du gouvernement et des Nations-Unies ;
4. Les enquêtes judiciaires soient ouvertes à l'égard de tous les auteurs de la répression sauvage des manifestations pacifiques.
Prince Mayiro