
Dans un communiqué parvenu à 7SUR7.CD ce mercredi 10 juin 2020, le Comité Laïc de Coordination (CLC) dénonce la désignation d'un membre de l'équipe de Corneille Nangaa à la tête de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Selon cette structure de l'église catholique au Congo, il est manifestement indécent d’envisager, un seul instant, de hisser à la présidence de cette institution d'appui à la démocratie un "autre pion de la manipulation des élections qui ont rendu ce rendez-vous sacré entre le peuple et ses dirigeants légitimes, une caricature, un simulacre de vote dont les voix sont ignorées".
Le CLC affirme que la désignation d'un membre de l'équipe de Nangaa est une provocation de trop qui ne passera pas.
"Faisant ici appel à la mémoire de tous nos martyrs morts pour l’alternance démocratique ; au regard des attentes immenses de notre peuple de voir ses suffrages réellement pris en compte par une structure indépendante, dirigée par des personnalités intègres et indépendantes, la désignation d’un membre de l’équipe Nangaa est la provocation de trop qui ne passera pas", lit-on dans ce communiqué.
À en croire le CLC, l'équipe de Nangaa est à la base de l’actuel dysfonctionnement des
institutions de l’Etat, en "bridant tous les espoirs du peuple congolais pour une alternance effective et un changement véritablement démocratique de la vie nationale".
Signalons que les confessions religieuses ont, dans une déclaration faite ce même mercredi, annoncé le report sine die de la désignation de leur candidat à la présidence de la CENI. Ce, à la suite de l'impossibilité de trouver un consensus sur une personne et des rumeurs de corruption qui entourent ce processus de désignation, ont-elles rapporté.