En République démocratique du Congo, plus de 1.000 écoles ont été radiées de la liste de paie par le gouvernement congolais. Motif évoqué : fonctionnement avec faux arrêtés.
Dans un communiqué parvenu ce jeudi 01 avril 2021 à 7SUR7.CD, le ministre de l’Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) Willy Bakonga Wilma explique qu’une commission ad hoc vient d’être créée avec comme mission d'examiner cas par cas la situation de ces établissements scolaires concernés.
"Il s’agit des écoles datant de l’époque colonial et celles créées immédiatement après l’indépendance, éligible à la régulation scolaire, c’est à dire les écoles datant de la période d’avant la procédure de création par voie d’arrêté", renseigne le communiqué.
Plus loin, Willy Bakonga annonce qu'une dérogation sera sollicitée auprès du 1er ministre pour les écoles fonctionnant avec de faux arrêtés mais réunissant les conditions requises de viabilité, en vue de la régulation de leur situation administrative .
D’après le secrétaire général de l’EPST Jean-Marie Mangobe, cette mesure fait suite à la récente enquête de l’Inspection générale des finances (IGF) au sein du
Service du contrôle de la paie des enseignants (SECOPE).
En novembre, l'IGF a rendu public un rapport qui a révélé l'existence de listes gonflées d'enseignants fictifs dans des écoles inexistantes, de fausses factures, ainsi qu'un détournement présumé de 62 milliards de francs congolais (31 millions de dollars).
Le directeur national du SECOPE et l'Inspecteur général de l'EPST, mis en cause dans l'enquête de l’Inspection général des finances ont été condamnés en première instance à 20 ans de travaux forcés.
Jephté Kitsita