RDC : La sécurité nationale constitue un prétexte justifiant le refus de l’accès à l’information

Jeudi 30 septembre 2021 - 13:41
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En RDC, la sécurité nationale et l’ordre public sont souvent utilisés comme prétextes pour protéger toute information susceptible de révéler une violation des droits humains. 

Les informations sur la corruption, des erreurs administratives ne sont pas divulguées.

De plus en plus, les raisons sécuritaires et secret d’Etat sont évoquées par les détenteurs du pouvoir pour justifier le refus de livrer les informations. 

En République Démocratique du Congo,​ un constat est que le refus de l’accès à l’information se justifie sans tenir compte de l’intérêt de la population de jouir de ses droits humains. 

Un Etat ne peut donc pas systématiquement refuser l’accès à toute information concernant la sécurité nationale et doit savoir que la divulgation d’une information secrète ne porte pas préjudice lorsque l’intérêt public de connaître l’information est plus important que les dommages liés à sa divulgation.

Le refus de l’accès à l’information sans se référer aux normes nationales et internationales est une violation et abus des droits humains. Toute restriction que le gouvernement tenterait de justifier par des raisons de sécurité nationale n’est pas légitime si son véritable but et son effet démontrable est de protéger des intérêts ne concernant pas la sécurité nationale, par exemple de protéger le gouvernement de l’embarras ou de la découverte de ses fautes, ou pour dissimuler des informations sur le fonctionnement des institutions publiques, ou encore pour imposer une certaine idéologie.

Les autorités doivent comprendre que devant la sécurité nationale tous les documents de l’Etat ne sont pas inaccessibles.

CP