RDC - Relance de la filière hévéa : le Comité de suivi du projet "Desira" de Enabel valide son plan de travail pour l'année 2023 

Mercredi 28 juin 2023 - 09:37
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Le projet Neutralité climatique, Conservation et Économie verte à partir d’une filière hévéa inclusive dans les territoires de Lomela et Lodja, dans la province de Sankuru-Desira a organisé, lundi 26 juin 2023, à Kinshasa, la première session ordinaire de son Comité Stratégique de Concertation et de Suivi (CSCS). 

Au terme des travaux, ce Comité a validé le rapport d’activités réalisées en 2022 ainsi que le plan de travail pour l’année 2023.
 
Ce projet, financé par l’Union européenne (UE) et mis en œuvre par Enabel, est évalué à hauteur de 4,15 millions d’euros. Il a pour objectif de contribuer au maintien du couvert forestier, à la protection et à la restauration de la biodiversité des forêts équatoriales du Congo.

S’exprimant à l’issue de cette rencontre, le chef du Projet Desira, Chaffra Charles Yabi, est revenu sur les enjeux de ce projet, lesquels exigent beaucoup d’engagements de la part des acteurs impliqués. 

« Le projet Desira est un projet mis en oeuvre dans la province du Sankuru, notamment dans les territoires de Lodja et Lomela dans la province du Sankuru. Il est financé par l’Union européenne et vise essentiellement la relance de la filière hévéa. Dans cette province, il y avait des anciennes plantations d’hévéa abandonnées depuis un certain moment et ne sont pas exploitées. Et ce sont ces plantations qui faisaient à l’époque la fierté des communautés, à travers l’exploitation et la vente. Donc le projet se donne comme objectif de pouvoir relancer cette filière hévéa », a-t-il fait savoir. 

Il a également souligné que ce projet vise aussi la mise en place d’un modèle agro-écologique pour une agriculture durable dans la zone ciblée. 

« Le second volet qui concerne le projet, c’est mettre en œuvre le modèle agro-écologique. Ce qu’il faut comprendre par le modèle agro-écologique, c’est les pratiques d’agriculture durable. Vous savez de plus en plus dans la zone, c’est l’agriculture itinérante sur brûlure qui est pratiquée et cette agriculture détruit les forêts. Alors les communautés à la recherche des terres fertiles chaque année sont obligées de se déplacer pour incinérer les grandes superficies de forêts pour l’agriculture. Donc, le projet vise à introduire au niveau de ces territoires les pratiques durables de l’agriculture pour que sur une même superficie, les gens puissent rester un peu sédentarisés pendant un certain nombre d’années, améliorer leur production, avoir un bon rendement sans toutefois toujours recourir, disons, à la déforestation pour faire l’agriculture. Le troisième volet qui intéresse le projet, c’est la foresterie communautaire. Le projet vise à encourager les communautés locales à constituer leurs propres forêts, ce que nous appelons les concessions forestières de communautés locales et dans ces forêts ils vont définir les règles de gestion », s’est-il exprimé.

En conclusion, Chaffra Charles Yabi a fait savoir que plusieurs recommandations ont été faites pour la gestion efficace et efficiente de ce projet, notamment : la formation des seigneurs dans les pratiques durables, l’organisation des communautés en associations qui vont constituer le levier pour la relance de la filière hévéa, la réalisation des nouvelles plantations dans la zone et la collaboration avec les autorités locales pour faire face aux contraintes et difficultés rencontrées sur terrain.

Christian Dimanyayi