Une délégation de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) séjourne depuis le dimanche 29 octobre 2023 à Kinshasa pour mener une mission de 5 jours visant à auditer le budget opérationnel alloué aux IXes Jeux de la Francophonie.
Les résultats de cette mission révéleront si les dépenses ont explosé par rapport aux prévisions initiales et si des détournements de fonds ont eu lieu. Les chiffres avancés par le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, mettant en cause la gestion du Comité National des Jeux de la Francophonie (CNJF), suscitent des débats et des interrogations.
La délégation de l'OIF, conduite par Zeina Mina, directrice du Comité International des Jeux de la Francophonie, est accompagnée d'un commissaire aux comptes de la direction générale des finances publiques françaises. Leur objectif est de procéder à une évaluation approfondie du budget opérationnel alloué aux IXes Jeux de la Francophonie. Cette mission intervient à la suite des inquiétudes soulevées quant à la gestion des fonds alloués à l'événement.
« Nous sommes en mission après Jeux, je suis accompagné par un commissaire aux comptes de la direction générale des finances publiques françaises pour effectuer un audit sur le budget opérationnel des IXes Jeux de la Francophonie », a dit Z. Mina à la presse.
Le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a déclaré que les Jeux de la Francophonie ont coûté plus de 300 millions de dollars au Trésor public, dénonçant une mauvaise gestion de la part du CNJF.
En revanche, le directeur du CNJF, Isidore Kwandja, a affirmé que sa gestion était rigoureuse, transparente et judicieuse, sous l'encadrement de l'Inspection Générale des Finances (IGF). Il a contesté les chiffres avancés par le ministre des Finances, rappelant que le budget adopté par le comité de pilotage et approuvé par l'OIF était de 66,9 millions d'euros, une somme qui n'a pas été entièrement perçue par le CNJF.
En parallèle à ces controverses budgétaires, les agents du CNJF se trouvent confrontés à des difficultés financières. Ils ont accumulé trois mois d'arriérés de salaires et ont organisé plusieurs sit-in devant le ministère des Finances pour réclamer leur rémunération. Cette situation soulève des interrogations supplémentaires quant à la gestion des ressources allouées aux Jeux de la Francophonie.
Merveil Molo