La réhabilitation du pont Lueta sur la route Kalamba-Mbuji est un sujet controversé dans la province du Kasaï-Central. L'Assemblée provinciale s'est engagée dans ce dossier alors que des divergences d'opinions persistent entre la corporation des opérateurs économiques et l'Office des routes.
La Fédération des entreprises du Congo (FEC) affirme que l'Office des routes n'a accompli que moins de 10% du travail financé par l'OGEFREM, pour un montant de 165.000 $. Cependant, l'Office des routes rejette ces allégations.
Face à cette situation, l'Assemblée provinciale a pris la décision de lancer un contrôle parlementaire en mobilisant sa commission des infrastructures, afin d'éclairer l'opinion sur cette affaire.
Le député Bob Kayombo, président de ladite commission, indique avoir déjà eu des échanges avec l'Office des routes et l'OGEFREM avant d'écouter les autres parties impliquées.
“(…) On ne pouvait pas laisser cette question comme ça. C'est ainsi que nous avons appelé l'OGEFREM que nous avons écouté. Nous avons écouté aussi l'Office des routes qui a aussi présenté ces moyens de défense, mais le travail ne s'arrête pas là. Nous devons continuer le travail en écoutant également le gouvernement provincial qui donnera ces éclaircissements. Après cela, on saura qui a fait quoi ? À notre niveau, on saura comment partager les responsabilités”, a-t-il fait savoir à la presse locale, le jeudi 02 novembre 2023.
Dans le même temps, l'élu provincial de Kazumba appelle la population à rester calme et patiente en attendant les actions entreprises par l'organe délibérant.
“Nous demandons à l'opinion de ne pas s'agiter. Que l'opinion sache que l'assemblée n'est pas sourde à leurs pleurs. Nous sommes en train de suivre le dossier de plus près”, a-t-il renchéri.
La route Kalamba-Mbuji qui relie le Kasaï-Central à la frontière avec l'Angola, est importante pour notamment l'approvisionnement de la ville de Kananga en divers produits en provenance de l'Angola, tels que le sucre, le ciment, le sel. L'impraticabilité du pont Lueta avait entraîné donc un préjudice pour la population. C'est pour cette raison que la FEC a plaidé auprès de l'OGEFREM pour la réhabilitation dudit pont. L'OGEFREM a, à son tour, répondu favorablement en débloquant la somme de 165.000$, qui est aujourd'hui au cœur de la polémique.
Alain Saveur Makoba, à Kananga