Les travaux de construction et de réhabilitation de la route nationale numéro 01 (RN1) sur son tronçon compris entre les villes de Mbuji-Mayi et Mwene-Dituau centre de la République Démocratique du Congo, se poursuivent normalement grâce au financement de la société Sino-congolaise de mines (SICOMINES S.A).
Cette route en cours de modernisation, longue de plus ou moins 130km, reliant les provinces du Kasaï Orientale et Lomami est en sa deuxième phase après la première livrée en 2022, qui va du péage jusqu’à Bena-Bilonda.
La deuxième phase comprend le trajet de Bena Bilonda à Bena Tshitala et la 3ème va partir de Bena Tshitalajusqu’à Mwene-Ditu dans la province de Lomami.
« Le projet de réhabilitation de la route Mbuji-Mayi - Mwene-Ditu a été initié suite à la dégradation avancée de cet axe routier d'une importance capitale pour le développement économique et social du Kasaï Oriental », a indiqué le chef de Mission, Maxime Katontoka, ingénieur à l’Agence congolaise de grand travaux (ACGT).
« La première phase du projet, longue de 16,6 km, a été achevée en 2022 et la deuxième phase, en cours d'exécution, concerne la réhabilitation et la modernisation de 38,8 km supplémentaires », a-t-il ajouté.
L’ingénieur de l’ACGT, a, en outre fait savoir que toute œuvre humaine est confrontée à des difficultés, et que pour le présent projet, il s’agit notamment des intempéries, des conditions climatiques difficiles ainsi que du temps que prenne l’acheminement des matériaux de construction suite à la dégradation de la route.
L’ingénieur Chadrack de CREC 7, a, de son côté, salué la bonne collaboration qui existe entre les Chinois et les Congolais pour la bonne marche de ce projet.
« Je travaille chez Crec 7 depuis 2017. Sur le plan professionnel, cet emploi me permet de mettre en pratique les leçons reçues à l’université entant qu’ingénieur. Sur le plan familial, il me permet de prendre en charge ma famille grâce au salaire que je gagne. J’arrive à assurer facilement les soins de santé de mes enfants et de ma femme et à les nourrir », a fait savoir cet ingénieur.
Pour Chadrack, cette collaboration entre les Chinois et les Congolais est la clé pour la réussite de ce projet, soulignant qu’il s’agit bien d’un exemple concret du partenariat gagnant-gagnant entre la RDC et la Chine.
Les bénéficiaires et usagers de cette route, ont aussi salué l’avancement de ces travaux tout en souhaitant que le projet s’exécute jusqu’à Mwene-Ditu comme prévu afin de les permettre de circuler et d’exercer librement leurs différentes activités.
« Je m’appelle Giresse, je suis motard. Je remercie le gouvernement pour la réhabilitation de cette route. Avant, nous avions des difficultés pour arriver ici où nous sommes. Mais aujourd’hui grâce à la réhabilitation de la route mon activité évolue normalement. Je salue également les travaux qui se poursuivent, notre souhait est qu’ils se poursuivent jusqu’à Mwene-Ditu », a-t-il dit.
« Moi je m’appelle Patrick, je suis transporteur des marchandises. Et mon souhait est que les travaux en cours finissent vite. Cela va me permettre de maximiser et d’avoir des marchés et gagner beaucoup d’argent. Mais jusqu’ici les travaux se poursuivent bien et que cela continue jusqu’à Mwene-Ditu », a fait savoir un autre habitant.
La route Mbuji-Mayi et Mwene-Ditu pour développement économique du Kasaï Orientale
Le projet de réhabilitation de la route Mbuji-Mayi - Mwene-Ditu est un projet d'envergure nationale qui va contribuer de manière significative au développement du Kasaï Oriental et de la RDC, a-t-on appris en outre.
En dehors de l’Aéroport national de Bipemba à Mbuji-Mayi, qui constitue la voie autonome rapide et accessible de sortie, cette route jadis en dégradation, en cours de réhabilitation est d’une grande importance car, elle va donner directement à la gare de Mwena-Ditu, dans la province de Lomami. Cette gare constitue le point d’attache majeur sur la voie ferrée Sakania-Ilebo qui passe par Lubumbashi, Kamina et Kananga, pour principalement le transport des marchandises.
Ce projet qui s’inscrit dans le cadre du programme Sino-congolais financé par la SICOMINES, est un exemple concret du partenariat gagnant-gagnant entre la RDC et la Chine car, permettant de financer des infrastructures essentielles au développement du pays.
Les parties prenantes pour la matérialisation de ce projet sont entre autres, l’ACGT qui s’occupe des études et pilotage du projet via la mission de contrôle et de surveillance des travaux, tandis que la SICOMINESintervient dans le financement. D’autres parties prenantes dont le SISC, le CREC-7 et le Gouvernement provincial sont respectivement ; l’entrepreneur, le sous-traitant en charge d’exécution des travaux de construction et le facilitateur des démarches administratives et mobilisation de la population.
Samy-Kalonji / Correspondance particulière