RDC : Greenpeace Afrique lance le 1er mouvement pour la justice climatique

Vendredi 22 mars 2024 - 14:43
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Greenpeace Afrique a officiellement lancé le Mouvement pour la Justice Climatique (MJC-RDC). Ce réseau composé d’une trentaine d’organisations de la société civile environnementale a été lancé à Kinshasa le jeudi 21 mars 2024 à l’occasion de la journée internationale des forêts.

L'objectif principal de cette initiative est de fédérer les efforts de ces organisations de base et des acteurs locaux activement engagés dans la protection de la forêt, de la biodiversité et des droits des communautés locales et peuples autochtones en RDC pour contraindre le gouvernement et les sociétés à respecter leurs engagements internationaux en matière de protection de l’environnement.

« Nous avons réalisé qu’il y a l’inaction dans le chef des États. Ils ne prennent pas les mesures nécessaires pour résoudre la crise climatique. Et pourtant ils se sont fixés certains objectifs. Comme il y a inaction, nous on ne peut pas rester tranquilles. Nous voulons commencer à voir qui ne fait pas ce pourquoi il s’était engagé pour que demain nous puissions, au besoin, engager des actions judiciaires contre les Etats inactifs », a expliqué Raoul Monsembula, coordonnateur Afrique centrale de Greenpeace Afrique.

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La société civile environnementale a de plus en plus l’impression que les décideurs ne l’écoutent pas alors qu’elle alerte sur des faits réels, notamment les vagues de chaleur de plus en plus croissantes, les inondations et les glissements de terrain. Raison pour laquelle elle veut évoluer dans sa manière de mener les plaidoyers en s’appuyant davantage sur les communautés locales.

« C’est depuis longtemps que nous sommes engagés dans cette lutte contre le changement climatique mais on dirait que nous sommes bloqués quelque part. Pour quelle raison ? Sans doute c’est à cause des gouvernements, des sociétés et même des individus qui ne respectent pas leurs engagements pris. Voilà peut être qu’il faut carburer sur un autre niveau pour faire avancer les plaidoyers de la société civile », a déclaré Joseph Bobia, acteur de la société civile environnementale.

Et de poursuivre : « Les communautés locales, les peuples autochtones pygmées ont été informés à un certain degré sur le réchauffement climatique. Mais il faut encore d’autres actions pour qu’ils soient bien capacités afin de lutter contre ce phénomène. Peut être ce sont ces communautés qui pourront contraindre le gouvernement et les sociétés à respecter leurs engagements ».

Pascal Mirindi, activiste environnemental du Nord-Kivu, a souligné l'urgence de régler la question de la vente des blocs pétroliers en RDC, par peur d’hypothéquer le sort des générations futures.

« Ce bloc d'actions est très important car il permettra de fédérer nos stratégies respectives pour lutter contre le fléau du changement climatique. La question urgente à régler est celle de la vente des blocs pétroliers. Le gouvernement congolais peut avoir de l’argent à redistribuer à la population dans d’autres secteurs sans hypothéquer les générations futures, comme par exemple l’agriculture, le tourisme et l’énergie », a-t-il martelé.

L'activité de lancement du Mouvement pour la Justice Climatique a été marquée par la signature d'un protocole d'accord entre ces organisations et Greenpeace Afrique. Cet accord vise à formaliser la collaboration et à renforcer le partenariat pour des actions communes futures axées sur l'analyse des menaces et des défis environnementaux en RDC, notamment dans les domaines des forêts, du climat, de la gestion des déchets, des droits des communautés locales, de l'énergie et du développement des hydrocarbures.

Bienfait Luganywa

 

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