L'intersyndicale des enseignants de l'Enseignement primaire, secondaire et technique a annoncé la cessation des cours pendant deux jours dans toutes les écoles primaires et secondaires de la province du Haut-Katanga.
Au cours d'une Assemblée générale extraordinaire tenue à Lubumbashi ce vendredi 17 mai 2024, ces professionnels de la craie ont affirmé que du lundi au mardi prochains, ils ne vont pas enseigner pour exiger au gouvernement congolais le respect de ses engagements pris lors des travaux déroulés à Bibwa.
Dans sa déclaration, l'intersyndicale des enseignants de l'EPST réclame la régularisation de la prime de gratuité et l'ajout de 20.000 FC à tous les maîtres comme celà a été acté.
« Après avoir examiné les activités que le gouvernement devraient réaliser en rapport avec les accords de Bibwa 2024 à la paie du mois d'avril qui consistent à la régularisation de la prime de gratuité de 20.000 FC jadis payée mais coupée pour les enseignants du primaire ; l'augmentation de 20.000 FC pour chaque enseignant de la RDC ; le paiement de la titularisation de grade pour les enseignants de carrières ; le paiement de plus où moins 9.000 enseignants. Aucune de ces activités n'a été réalisée », a déclaré Kizito Kayeye, rapporteur de l'intersyndicale des enseignants de l'ESPT dans cette partie du pays au micro tendu par 7SUR7.CD.
Dans la foulée, ces enseignants des écoles primaires et secondaires ont pris la décision, compte tenu de ce non-respect des engagements, d'annoncer l'arrêt des cours lundi et mardi prochains dans tous les établissements scolaires du Haut-Katanga. Une cessation d'activité scolaire considérée comme un préavis de grève pour l'année scolaire à venir.
« Il sera observé un arrêt de cours de deux jours sur toute l'étendue de la province. C'est-à-dire le 20 et 21 mai 2024 afin d'exprimer notre mécontentement à l'endroit du gouvernement pour le non-respect de ses engagements. Les accords de Bibwa qui étaient prévus pour le mois d'avril constituent pour nous les arriérés que le gouvernement doit apurer avant la rentrée scolaire 2024 - 2025. Pour le mois de juillet, nous attendons du gouvernement un barème salarial pour une bonne rentrée. Faute de quoi, le gouvernement sera le seul responsable des perturbations qui en découleront », a-t-il martelé.
Le jeudi 11 avril dernier, l'assemblée générale extraordinaire de l'intersyndicale des enseignants de l'EPST avait appelé le gouvernement à respecter ses engagements d'ajouter 40.000 FC à chaque enseignant avant le 30 avril pour éviter la perturbation des cours. Un cris d'alarme qui n'a pas jusque-là été pris en compte. Cette assemblée générale extraordinaire s'est tenue en présence des syndicalistes venus de Kasumbalesa, de Kipushi, de Sakania et de la capitale du Haut-Katanga.
Patient Lukusa, à Lubumbashi