Dans l'objectif de soutenir la production locale en RDC, le député national Aimé-Pascal Mongo a déposé , le jeudi 10 octobre 2024, à l'Assemblée nationale,une proposition de loi relative à la souveraineté et à la sécurité alimentaire.
À en croire cet élu d'Inongo, il est inconcevable que la consommation des congolais demeure extravertie à hauteur de 90% ce jour.
«Je viens de déposer une proposition de loi qui a trait à la souveraineté et à la sécurité alimentaire. Je fais de la souveraineté alimentaire ma priorité parce que les congolais doivent consommer des produits de grande qualité. Et l’État congolais doit faire la promotion de la production locale. Il est inconcevable aujourd’hui, en termes de denrées alimentaires, que nous puissions importer 90 % de ce que nous consommons, alors que nous pouvons produire sur place ici. Il était temps que nous pensions à légiférer , en trouvant un cadre légal qui peut permettre aux congolais, qui ont des ambitions dans le secteur alimentaire d’être protégés», a déclaré Aimé-Pascal Mongo Lokonda.
Ce dernier a par ailleurs réservé la primeur des contours de cette loi aux parlementaires. Il promet de les dévoiler le jour du débat à l'hémicycle.
«Les contours de cette proposition de loi vous sera communiqué plus tard. Car, la primeur est réservée aux députés nationaux. Lorsqu’il sera question de débat à l’hémicycle , vous serez là, vous allez découvrir le contenu. De mon point de vue, je pense qu’il était temps de faire passer le vœu du chef de l’État en rapport avec la revanche du sol sur le sous-sol à une réalité. Pour ce faire, Il faut que les congolais consomment des aliments de qualité sains, nutritifs et respectueux de l’environnement. Laissez les députés nationaux savourer cette proposition de loi,et en faire la leur. Les congolais qui veulent produire ( localement) doivent être protégés», a-t-il indiqué.
Impliqué dans la lutte contre la famine et la pauvreté en RDC, Aimé-Pascal Mongo a promis il y a peu d'offrir à la population du Maï-Ndombe deux bateaux modernes.
Une démarche qui , soutient-il , vise à sortir cette province de la pauvreté indescriptible à laquelle elle fait face.
Près d'un quart de la population congolaise demeure confrontée à une insécurité alimentaire aiguë alors que les besoins humanitaires atteignent des niveaux records.Plus de 25 millions de personnes sont toujours confrontées à des niveaux de crise ou d'urgence de l'insécurité alimentaire en République démocratique du Congo (RDC), renseigne le rapport de la classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC), publié en 2023.
Un contraste, si l'on sait que la RDC dispose de terres fertiles et de ressources en eau abondantes, et possède la capacité inhérente d'atteindre l'autosuffisance en matière de production alimentaire et même d'étendre ses contributions aux pays voisins.
Junior Ika