Ituri : 322 civils tués par des ADF depuis janvier à Babila-Babombi (CRDH)

Lundi 18 novembre 2024 - 09:42
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Au total, 322 civils ont péri dans des attaques répétitives des rebelles d'Allied democratic forces (ADF) dans la chefferie des Babila-Babombi, en territoire de Mambasa (Ituri), depuis le début de l'année 2024.

Ces statistiques sont parvenues à 7SUR7.CD ce lundi 18 novembre. Elles ont été livrées par Ram's Malikidogo, secrétaire de la Convention pour le respect des droits humains (CRDH) section de Mambasa.

Cet activiste de droits humains a fait savoir que parmi les victimes tuées, figurent 91 femmes aux côtés de 96 civils pris en otage par ces rebelles, qui sèment la terreur et la désolation dans le chef de la population locale.

Outre les dégâts humains, poursuit la même source, d'énormes dégâts matériels ont également été documentés, avec notamment l'incendie de 33 maisons, 9 motos et plus de 20 chèvres emportées. Ce qui a occasionné de déplacement des habitants de 51 villages de cette entité coutumière.

"Depuis le début de l'année en cours, nous avons documenté la mort de 322 civils en chefferie de Babila-Babombi parmi lesquels 91 femmes. Les dégâts matériels ont été aussi énormes avec l'incendie de 33 maisons, mais aussi 9 motos. Ceci, depuis le début de l'année en cours", a-t-il déclaré.

La CRDH demande par ailleurs aux autorités militaires d'élargir les opérations conjointes FARDC-UPDF dans la région pour épargner la population d’éventuels massacres. Des Organisations non gouvernementales (ONG) et le gouvernement congolais sont, quant à eux, appelés à venir en aide ces démunis longtemps meurtris.

"Ces populations qui vivent en déplacement suite aux attaques répétitives des rebelles ADF, parmi lesquelles les veuves et orphelin.e.s ont besoin d'une assistante humanitaire et d'un encadrement psychosocial", poursuit Ram’s Malikidogo.

Ces attaques ont, d'une part, occasionné l'arrêt des activités scolaires dans des zones affectées par cette menace rebelle. Plusieurs écoliers et élèves ont été contraints d'abandonner les études dans cette partie du territoire de Mambasa.

Joël Losinu, à Komanda