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À Kananga, au cœur du Kasaï-Central, une menace silencieuse gagne du terrain jour après jour. Plusieurs têtes d’érosion rongent les terres, menaçant des écoles, des centres de santé et des maisons d’habitation.
Chaque pluie creuse un peu plus ces failles béantes, plongeant les habitants déjà fragilisés par d'autres problèmes dans l’angoisse.
Mais une lueur d’espoir apparaît, les autorités provinciales du Kasaï-Central et la société de génie civil Airis Africa unissent leurs forces pour tenter d’enrayer la catastrophe.
Selon la dépêche de cette société génie civil agréées aux ITPR dans la catégorie A, que 7SUR7.CD a consulté ce samedi 22 février 2025, face à l’urgence, sur instruction du gouverneur de province Joseph Moïse Kambulu, le ministre provincial des Infrastructures et Travaux Publics s’est rendu sur le terrain, accompagné des responsables d’Airis Africa. Ensemble, ils ont parcouru les sites les plus critiques : Bikuku et Lukonga, notamment à Kamuandu, où les dégâts s’aggravent rapidement.
« On ne peut pas rester spectateur de cette situation », a déclaré André Omba, directeur général d’Airis Africa.
Il souligne que les espoirs sont encore là pour sauver les meubles.
« Nous avons vu de nos propres yeux l’ampleur du problème, mais nous sommes convaincus qu’il est encore possible de sauver ces infrastructures. Nous serons jugés sur nos résultats, pas sur nos promesses », ajoute-t-il lors de la tournée.
Les habitants de Kananga ont entendu trop de promesses par le passé. Des entreprises se sont succédé, annonçant des interventions qui n’ont jamais abouti, faute d’équipements ou de financements suffisants. Cette fois, André Omba se veut catégorique.
« Nous comprenons l’impatience et la méfiance de la population. Nous, nous n'avons pas de problèmes d'engin. Vous avez ce qu'on a fait à Lodja dans la province du Sankuru sur l'érosion Jacob», souligne-t-il.
Le ministre des ITPR a également tenu à rassurer la population, en rappelant l’engagement du gouverneur Joseph Moïse Kambulu de trouver des solutions aux besoins des centres-Kasaïens.
Chef-lieu du Kasaï-Central, la ville de Kananga est sous la menace de plus de 70 têtes d'érosion selon les estimations, une situation qui inquiéte les habitants de la région.
Alain Saveur Makoba, à Kananga