La première édition de “Paradox Film Festival” a été officiellement lancée le mardi 6 mai 2025 au Centre d’art Biasasa à Lubumbashi. Initié par Fundi Mwamba, cet événement se distingue par son engagement en faveur des films de genre, science-fiction, horreur et des œuvres expérimentales. Une première édition qui ouvre de nouveaux horizons pour le cinéma africain, en valorisant la créativité hors normes et les récits singuliers.
À travers cette approche, ce festival de 5 jours, soit du 6 au 10 mai 2025 vise à stimuler l’imaginaire, encourager les récits non conventionnels et ouvrir des espaces de questionnement sur les traditions, les cultures et l’avenir du pays.
« Paradox est un festival des films de genre et expérimentaux. Ce sont des œuvres de création portées par des artistes qui utilisent les techniques du cinéma pour proposer une réflexion totalement libre, souvent en rupture avec les codes traditionnels », a expliqué Fundi Mwamba à 7SUR7.CD.
Pour cette première édition, 29 films ont été retenus, provenant de six pays : la République démocratique du Congo, le Gabon, la Belgique, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la France. La RDC y est particulièrement bien représentée, avec des films originaires de Kinshasa, Goma et Lubumbashi.
La programmation s’étend à plusieurs lieux culturels majeurs de Lubumbashi, notamment le centre d’art Biasasa, le Bureau Wallonie-Bruxelles, Picha, Art Center, Centre d’art Waza, ISAM Bon Berger, Institut français de Lubumbashi et Khub Création.
Le festival ne se limite pas à la diffusion. Il soutient également la formation et l’accompagnement des jeunes cinéastes. En janvier dernier, un atelier encadré par le réalisateur sénégalais Moussa Touré a permis à huit jeunes de concevoir des films de genre avec des moyens modestes. Le fruit de ce travail est intégré à la sélection officielle du festival où le gagnant bénéficiera aussi d'un prix.
« Nous avons été attentifs non seulement au genre ou à l’expérimentation, mais aussi à l’intention artistique, au contexte, au propos, et à la manière de faire. Ce que nous cherchons, ce sont des films singuliers, qui sortent de l’ordinaire », ajoute l’initiateur Fundi Mwamba sur les critères de sélection des films qui sont en train d'être projetés.
Au-delà des projections, Paradox Film Festival se positionne comme un carrefour d’échanges entre artistes, cinéastes et publics, d’ici et d’ailleurs. Il offre une plateforme inédite à celles et ceux qui osent inventer d’autres manières de raconter le monde. Cette première édition pose les fondations d’un rendez-vous cinématographique audacieux, ouvert sur l’imaginaire, et résolument tourné vers l’avenir.
Patient Lukusa, à Lubumbashi