
Lors de la 20e session du Forum de l’ONU sur les forêts, qui s'est tenue à New York du 5 au 9 mai, le ministère de l’Environnement et du développement durable a organisé un événement parallèle pour mettre en lumière les forêts congolaises et leur importance dans la régulation climatique mondiale.
Représentant l'ensemble du bassin du Congo, la ministre de l’Environnement, Ève Bazaïba, a souligné que les forêts congolaises méritent une reconnaissance accrue en raison des services qu'elles rendent à l’humanité.
« Bien que c’est la RDC qui détient la grande partie de la forêt du bassin du Congo, nous ne parlons pas que pour nous-mêmes mais plutôt pour l’ensemble du bassin. C’est ainsi que nous menons le plaidoyer pour qu’on tienne compte de notre valeur, du service que nous rendons à l’humanité par nos forêts, nos ressources naturelles et nos eaux », a-t-elle déclaré devant plusieurs ambassadeurs, investisseurs et autres délégations étrangères.
Le projet REDD+ Maï-Ndombe, développé par la société ERA Congo, a été présenté comme un modèle de réussite dans la capitalisation des services écosystémiques.
« Nous travaillons avec les communautés locales et nous arrivons à obtenir de bons résultats. De notre part, nous attendons la protection des forêts et de la biodiversité alors que les communautés attendent le développement, l’évolution positive de leurs conditions de vie. Nous avons démontré qu’en travaillant avec les communautés, nous avons obtenu des résultats extrêmement intéressants en ce qui concerne la conservation des forêts et de la biodiversité », a expliqué le professeur Jean Robert Bwangoy, administrateur-gérant d’ERA Congo.
Marco Tulio Cabral, chef de l’unité forêts de la COP 30 qui se tiendra en novembre prochain, a salué les efforts de la RDC pour préserver ses écosystèmes forestiers.
« Nous saluons l’engagement de la RDC dans la préservation de ses écosystèmes forestiers riches et essentiels pour la biodiversité, les cycles hydrologiques et le climat mondial. C’est une initiative qui s’inscrit dans une vision commune de solidarité et de responsabilité partagée entre les pays forestiers tropicaux », a-t-il déclaré.
Filiale de la société américaine Wildlife Works (WWC), ERA Congo est spécialisée dans la vente de crédits carbone forestiers. Dans les secteurs de Basengele et Ntombenzale, province de Maï-Ndombe, où la société exploite une concession forestière, une vingtaine d’écoles et des infrastructures sanitaires ont été construites. Les communautés sont également initiées à l’agriculture durable et des projets de repeuplement des cours d’eau, principalement autour du lac Maindombe, sont en cours.
Bienfait Luganywa