Des activités socio-économiques reprennent progressivement dans une dizaine de villages le long de l'axe routier Oicha-Manyama Beu, dans le groupement Batangi-Mbau, territoire de Beni. Ce retour à la normale fait suite à la pacification de la zone par l'armée congolaise, qui a mis fin aux atrocités commises par les rebelles d’Allied democratic forces (ADF) au cours des deux dernières années.
La société civile locale salue ce retour au calme et appelle à un renforcement de la collaboration entre civils et militaires pour que les habitants puissent reprendre toutes leurs activités d'antan.
"Aujourd'hui, de Oïcha jusqu'à la rivière Samboko entre Beni et Irumu, les activités socio-économiques ont repris sur cet axe. Dans tous les villages, notamment Mabuo, Pointy, Mamove, Malyajamais, Mangazi, Kalmango, Mahubo, Manyama Beu, Mabasele, Mukokayi, Akwekwe..., les habitants y exercent des activités tous les jours. Dans ces villages, on ne pouvait pas y mettre les pieds les deux dernières années à cause de la présence des ADF et leurs alliés. Mais l'armée a tout fait pour y restaurer l'autorité de l'État congolais", a déclaré Kinos Katuo, président de la société civile de Babila-Bakaiku.
Des routes réouvertes grâce à la collaboration civilo-militaire
Les travaux d'entretien de la route principale, longue de 40 kilomètres et reliant Oicha à Manyama Beu, ont été lancés.
Wate Nabilolo, représentant de l'entreprise BECECO, chargée des travaux, a affirmé :
"Le gouvernement provincial nous a autorisés à entretenir cette route pour permettre aux usagers d'arriver à temps à destination, notamment dans les villages précités. L'autorité provinciale a choisi BECECO pour exécuter ces travaux. Depuis les massacres, la route n'avait jamais été entretenue. Comme la paix est déjà de retour, avec le soutien de la population, nous allons élargir ce tronçon".
Reprise des activités sanitaires, religieuses et éducatives
La société civile a également rassuré que les activités sanitaires, religieuses et éducatives ont repris dans la région.
"Au niveau des écoles, certaines ont fonctionné en 2025, mais les effectifs ont diminué. Nous espérons que l'année prochaine, tout ira bien. Au niveau des différentes églises, ça marche. De même pour la santé, plusieurs structures sanitaires ont rouvert leurs portes, mais elles rencontrent des difficultés liées aux médicaments, et les malades ont du mal à s'acquitter de leurs factures faute de moyens", a précisé Kinos Katuo.
Bantou Kapanza Son, à Beni