L’Inspection générale des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) a convoqué 41 hauts gradés de l’armée et de la police dans le cadre d’une mission d’enquête visant à faire la lumière sur les revers militaires subis dans l’Est du pays depuis la chute de Bunagana en 2022.
Selon un document officiel consulté par 7SUR7.CD ce mercredi 20 août, ces officiers sont auditionnés par l’Inspection générale des FARDC. L’objectif est d’analyser la gestion des opérations militaires et de déterminer d’éventuelles responsabilités dans la perte successive de plusieurs localités stratégiques au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
Parmi les cadres concernés figurent d’anciens chefs d’état-major, commandants d’opérations, chefs de régions militaires et responsables de services spécialisés.
On y retrouve notamment le général d’armée Christian Tshiwewe Songesha (ex-Chef d’état-major général), le général-major Sylvain Ekenge (commandant SCIFA), le lieutenant-général Fall Sikabwe (ex-commandant des opérations au Nord et Sud-Kivu) ainsi que le général-major Obed Rwibasira (commandant du CGEM).
Certains officiers encore en fonction sont également concernés, dont le général-major Ephraïm Kabi Kiriza (commandant de la Garde républicaine), le général-major Deogratias Lukwebo (commandant des troupes de réaction rapide) et le général Jean-Claude Singa Bungiena (commandant des services militaires).
Cette initiative intervient dans un contexte de critiques sur la conduite des opérations militaires, marquées par la perte de terrain face à la rébellion M23/AFC soutenue par le Rwanda.
Les auditions visent à identifier les failles, corriger les erreurs et restaurer la crédibilité de l’armée congolaise sur le front.
MD