AFFAIRE STOUPIS: LA JUGE QUI BLANCHIT KATUMBI

Vendredi 29 juillet 2016 - 09:49
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Dans une lettre au ministre de la Justice, la présidente du Tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo dénonce des pressions qu’elle a subies pendant le procès opposant le Grec Stoupis à l’ex-gouverneur du Katanga et demande de ne pas considérer la signature extorquée apposée au bas du jugement

L’affaire fait grand bruit à Kinshasa, selon «RFI» qui en parle alors que «Jeune Afrique» publie en intégralité la lettre de la présidente du Tribunal de paix de Lubumbashi/Kamalondo.

La juge Chantale Ramazani y dénonce des pressions qu’elle a subies pendant le procès de spoliation immobilière visant Moïse Katumbi, demande de ne pas considérer sa signature -elle a été extorquée, selon elle- et met en cause entre autres, la Présidence de la République et l’Agence nationale des renseignements -ANR. Les réactions fusent dont celle des Services RD-congolais qui démentent toute implication.

Dans une lettre au ministre de la Justice et dont plusieurs médias -Jeune Afrique, Libre Belgique, RFI, etc.- ont pu exploiter ou publier une copie, la présidente du Tripaix de Kamalondo, à Lubumbashi, dénonce ce qu’elle qualifie des contraintes physiques et morales exercées sur sa personne dans le procès de spoliation immobilière intenté contre Moïse Katumbi par le Grec Alexandros Stoupis. La juge Ramazani affirme qu’elle a été obligée de condamner Katumbi à trois ans de prison, entrainant du coup son inéligibilité au cas où il serait candidat à la présidentielle.

Une manière, pour elle, de blanchir l’ancien gouverneur dans ce procès. Selon plusieurs sources, Chantale Ramazani serait recherchée depuis et à en croire les réseaux sociaux, elle serait en fuite et se retrouverait déjà aux Etats-Unis.

A en croire «RFI», le collectif des avocats de Stoupis a réagi évoquant un montage destiné à discréditer la justice de la République démocratique du Congo alors que la Cour d’appel de Lubumbashi parle, dans un communiqué, de manipulation après des nombreuses tentatives de corruption des magistrats. Mardi à Kinshasa, les avocats de Katumbi ont dénoncé devant la presse les irrégularités dans ce procès et l’acharnement contre leur client. Ci-après, la lettre de la juge Chantale Ramazani.

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YA KAKESA