La première confrontation avec une équipe du groupe C remonte à 1968 face au Ghana. Depuis, les Lions ont croisé Bafana Bafana, Black Stars et Fennecs à l’occasion de cinq CAN. Sans la moindre victoire. L’aura et les performances du Ghana, de l’Algérie et, dans une moindre mesure, de l’Afrique du Sud ont fini de faire de la poule C celle de la «mort». Les statistiques des confrontations entre ces équipes et le Sénégal en phase finale de CAN ne disent pas autre chose pour les Lions. En cinq confrontations dont trois contre le Ghana, jamais les Lions n’ont une fois pris le dessus sur ces trois équipes en CAN. La dernière confrontation remonte à 2008 au Ghana où, en phase de poules, les coéquipiers de Bouna Coundoul, alors titulaire au poste, étaient contraints au nul (1-1) par l’Afrique du Sud. La suite était une élimination de cette CAN. Un véritable tremblement de terre pour les Lions qui avaient toujours franchi la phase de groupes depuis 2000.
Lors des éditions antérieures, les Lions n’avaient pas fait mieux face aux mêmes adversaires, notamment le Ghana. Déjà en 2006 en Egypte, El Hadji Diouf et ses coéquipiers n’avaient pas pu éviter le tarif 1-0 que les aînés des Stephen Appiah et autre John Mensah avaient infligé à Souleymane Sané et sa bande en 1994, en Tunisie. L’autre rencontre entre le Sénégal et le Ghana a été disputée en 1968 à Asmara, alors ville éthiopienne où les coéquipiers de Yatma Diop avaient tenu en échec (2-2) les Black Stars. Les Fennecs d’Algérie, eux, n’ont croisé le chemin du Sénégal en phase finale de CAN qu’une seule fois. Les Fennecs, hôtes de cette édition en 1990, écartaient les Lions (2-1) en demi-finale et, quatre jours plus tard, ils montaient sur le toit de l’Afrique au détriment du Nigeria (1-0).
En 2015, le sort les réunit dans une même poule, mais sans doute avec une configuration différente des différents footballs. L’Algérie est la première nation africaine, l’Afrique du Sud a vaillamment réussi ses éliminatoires et le Sénégal semble se remettre sur les voies du succès. Pourvu que cela se pérennise et qu’enfin le signe indien soit vaincu.