Le Kasaï oriental poursuit son plaidoyer en faveur d’une meilleure canalisation des pierres précieuses dans le circuit officiel de commercialisation. Profitant d’une réunion technique le week-end, le ministère provincial des Mines a échangé avec les structures et services de l’État relevant directement de son ressort, notamment la division des Mines, le Saescam (petite mine), le CEEC, le CPD, l’UCDAK et la coordination des mini-marchés de diamant ainsi que différentes coopératives minières. L’autorité provinciale a réaffirmé la nécessité pour le pays et la province du Kasaï Oriental de se conformer aux instructions en la matière. Par le passé, la RDC a payé lourdement sa négligence dans la déclaration des colis de diamant. À cause du manque de traçabilité de la commercialisation de son diamant, le processus de Kimberley a imposé au pays un embargo de 15 ans. Cette opacité tend à favoriser la fraude dans la vente de cette pierre précieuse.
Le gouvernement provincial du Kasaï Oriental a mis en garde contre la tentation de contourner le circuit officiel. La capitale du diamant a tout intérêt à appliquer strictement les recommandations du processus de Kimberley à chaque vente. Il s’agit d’éviter un nouvel embargo au moment où les efforts sont menés actuellement pour dépasser le niveau assez faible de contribution des mines aux recettes nationales, à peine 10%, alors qu’il s’agit du principal secteur porteur de la croissance du pays. Au total, le diamant est exploité dans quatre-vingt et une zones ou sites créés par les coopératives minières. L’autre appel pressant est lancé en direction des comptoirs d’achat de diamant. Ceux-ci sont invités à ne ménager aucun effort pour déclarer officiellement leur colis de diamant. L’idée est de permettre une maximisation des recettes issues des redevances minières. Pour la Minière de Bakwanga et le Sacim, ces deux sociétés devront déclarer mensuellement 50% de leur production respective.
Laurent Essolomwa