Au travers ses services spécialisés, le Gouvernement en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), organise ce vendredi 20 novembre à Kinshasa, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant, une conférence sur l’équité placée sous le haut patronage du Premier ministre.
L’humanité célèbre chaque année le 20 novembre, la Journée internationale des droits de l’enfant. Une journée décrétée par les Nations Unies et qui coïncide avec la date anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant.
Dans le cadre de son mandat, l’UNICEF fait en sorte que dans toutes ses initiatives, priorité soit donnée aux enfants les plus désavantagés, qu’ils appartiennent aux ménages les plus pauvres ou aux groupes ethniques les plus marginalisés et aux pays les plus démunis.
» Equité et droits de l’enfant en RDC « , tel est le thème national de la célébration du 26ème anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE). Loin d’être un slogan creux, le sort et le bien être des enfants sont toujours au centre de l’attention des autorités gouvernementales. En République Démocratique du Congo, indique-t-on, l’approche fondée sur l’équité des programmes et politiques de l’UNICEF vise à comprendre et traiter les causes d’inégalités, afin que tous les enfants, en particulier les plus démunis, bénéficient de soins de santé, d’une nutrition appropriée, de services d’assainissement, de l’eau potable, d’une éducation, d’une protection, d’informations et des autres services nécessaires à leur survie, à leur croissance et à leur développement.
En adoptant la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE) l’UNICEFrappelait l’année dernière que le monde a fait une promesse aux enfants: que nous ferions tout notre possible pour protéger et promouvoir leurs droits de survivre et de se développer, d’apprendre et de s’épanouir, de faire entendre leur voix et d’atteindre leur plein potentiel. Grâce à cet instrument, a-t-on soutenu, il y a de quoi se réjouir : qu’il s’agisse de la baisse de la mortalité infantile, de la hausse du nombre d’élèves scolarisés, ou des horizons nouveaux qui s’ouvrent aux filles.
Malgré ces avancées globales, a constaté l’UNICEF, de nombreux enfants restent encore à la traîne. Les défis anciens se sont combinés à de nouveaux problèmes et privent de nombreux enfants de leurs droits et des bienfaits du développement.
Instrument juridique ayant force obligatoire
Ainsi pour faire face à ces défis, et pour atteindre les enfants les plus difficiles à atteindre, nous avons besoin de nouvelles manières de penser et d’agir.
En fait, la Convention relative aux droits de l’enfant est le premier instrument juridique international ayant force obligatoire qui énonce toute la panoplie des droits de l’homme-civils, culturels, économiques, politiques et sociaux.
En 1989, les dirigeants mondiaux ont décidé que les enfants devaient avoir une convention spéciale juste pour eux, car les moins de 18 ans ont souvent besoin d’une protection et d’une assistance spéciales. C’était aussi un moyen de s’assurer que le monde reconnaissait que les enfants, eux aussi, avaient des droits.
Dans 54 articles et deux protocoles facultatifs, la Convention énonce les droits fondamentaux qui sont ceux de tous les enfants du monde: le droit à la survie; le droit de se développer dans toute la mesure du possible; le droit d’être protégé contre les influences nocives, les mauvais traitements et l’exploitation; et de participer à part entière à la vie familiale, culturelle et sociale.
Les quatre principes fondamentaux de la Convention sont la non-discrimination; la priorité donnée à l’intérêt supérieur de l’enfant; le droit de vivre, de survivre et de se développer; et le respect des opinions de l’enfant.
Tous les droits reconnus dans la Convention sont inhérents à la dignité humaine et au développement harmonieux de chaque enfant. La Convention protège les droits des enfants en fixant des normes en matière de soins de santé, d’éducation et de services juridiques, civils et sociaux.
En acceptant d’honorer les obligations stipulées dans la Convention (en la ratifiant ou en y adhérant), les Gouvernements se sont engagés à défendre et à garantir les droits des enfants, ainsi qu’à répondre de ces engagements devant la communauté internationale. Les États parties à la Convention sont tenus de concevoir et de mettre en œuvre des mesures et des politiques qui tiennent compte de l’intérêt supérieur de l’enfant
Pas plus tard hier mercredi 18 novembre, le rapport » Vers la réalisation du droit à une éducation de qualité pour tous » a été présenté par le Ministère du Plan et l’UNICEF. Ce rapport s’inscrit dans le cadre de l’analyse continue de la situation des enfants et des femmes en République démocratique du Congo.
Ce rapport documente plusieurs évolutions positives dans les secteurs tels que l’augmentation du taux brut de scolarisation ainsi que le financement public de l’éducation. Il met aussi en évidence des faiblesses qui doivent être prises en compte dans le cadre de la réforme du secteur de l’éducation. Le rapport » Vers la réalisation du droit à une éducation de qualité pour tous » est particulièrement d’actualité étant donné les réformes majeures en cours en RDC et au niveau global, avec l’adoption des nouvelles priorités internationales de développement durable (ODD : Objectifs de Développement Durable).
Liens entre assainissement insuffisant et malnutrition
Par ailleurs dans le cadre de Journée mondiale des toilettes célébrée ce jeudi 19 novembre, l’UNICEF affirme que » l’absence d’accès à des toilettes met en danger des millions d’enfants parmi les plus pauvres du monde « .
Certaines données récentes révèlent qu’il existe de nombreux liens entre un assainissement insuffisant et la malnutrition. Dans le monde, environ 2,4 millions de personnes n’ont pas de toilettes et près d’une personne sur huit sur la planète pratiquent la défécation à l’air libre.
Parallèlement, environ 159 millions d’enfants âgés de moins de cinq ans sont atteints de retard de croissance (petite taille pour leur âge) et 50 millions d’autres souffrent d’émaciation (faible poids pour leur âge).
L’agence onusienne poursuit que certains pays ont fait des progrès considérables, tant dans l’accès à l’assainissement que dans l’état nutritionnel de leurs enfants. En RDC, des interventions intégrées portant sur la nutrition et l’eau, l’assainissement et l’hygiène ont été utilisées dans le cas des communautés déplacées.
Enfin, il a été constaté que la dénutrition et les maladies d’origine hydrique ont diminué de façon sensible chez les enfants de moins de cinq ans. Environ 60 % de la population a bâti des latrines et près de 90 % des enfants atteints de malnutrition ont retrouvé leur poids normal au bout de douze mois.
Dovin Ntelolo Diasonga