Des défis sécuritaires dans les Grands Lacs, notamment dans l’Est de la RDC et au Burundi, sont énormes, selon le député national Juvénal Munubo. Cet élu du peuple souhaite ainsi que le nouvel envoyé spécial des Etats-Unis pour les Grands Lacs, Tom Perriello, soit sur les traces de son prédécesseur Russ Feingold.
La nomination de Tom Perriello en qualité d’envoyé spécial des Etats-Unis dans la région des Grands Lacs est saluée par le député national Juvénal Munubo, qui a été parmi les élus du peuple à avoir adressé, en mai dernier, une correspondance en ce sens au président américain Barck Obama.
Au cours d’un entretien avec la presse, hier mardi 7juillet à Kinshasa, l’élu de Walikale a souhaité que le nouvel envoyé spécial soit sur les traces de son prédécesseur Russ Feingold qui entretenait souvent des rapports tendus avec les autorités congolaises par son franc parler.
Ainsi, pour ce député de l’opposition, l’apport attendu des Etats-Unis au travers de son envoyé spécial ne sera en rien une ingérence ou encore la mise à mal de la souveraineté des Etats des Grands Lacs.
« C’est vrai, nous sommes des pays souverains. Mais face aux défis actuels et aux perspectives, à savoir la consolidation de 1a démocratie, le climat actuel est très préoccupant dans sa dimension sécuritaire. D ‘où, la nécessité de 1‘apport des autres. Cet apport n‘a aucune incidence dans notre souveraineté, Bien au contraire, cet apport aide à consolider 1‘effectivité de différents pays de la sous-région », a-t-il déclaré.
Pour Juvénal Munubo, le parcours remarquable de Perriello est un atout pour que ce dernier donne une contribution importante dans la démarche pour la stabilité des Grands Lacs.
DES DÉFIS IMPORTANTS
«Il a déjà travaillé dans différents endroits où il y avait des crises. En Sierra Leone, au Darfour, il a collaboré avec le Centre international de justice transitionnel au Kosovo et en Afghanistan. Etant donné qu’il est jeune, c‘est une énergie non négligeable qu‘il mettra au profit de la paix en termes de contribution du gouvernement américain dans les Grands Lacs », a-t-il indiqué.
Et de poursuivre: «Comme son prédécesseur Russ Feingold, qui ne mâchait pas les mots en rappelant la nécessité de respecter les Constitutions et avec un langage clair de mettre fin au M23 dans 1‘Est du pays, et cela est arrivé. J’attends de Tom Perriello une nouvelle affirmation de 1‘engagement américain en faveur de la paix dans les Grands Lacs ».
Parmi les défis à relever, l’élu de Walikale a souligné des préoccupations sécuritaires en ces termes : « Pus plus tard qu‘il y a une semaine, il y a eu encore des massacres à Beni par les rebelles de l‘Alliance des forces démocratiques (ADF). On n‘a toujours pas trouvé une solution définitive à cette question. Il y a l’activisme des groupes armés, des factions Maï-Maï, NDC, Raïa Mutomboki, etc. Et au-delà de nos frontières, au Burundi, vous suivez ce qui se passe... Les Africains essaient, à leur niveau, de voir comment trouver une solution, mais c’est sur fond de tension parce que il y a déjà deux médiateurs qui sont récusés. On ne sait pas quand est-ce que les milices seront désarmées. Le rendez-vous pour 2016 et 2017, c‘est qu’il y ait alternance en RDC, au Congo-Brazzaville et au Rwanda. Voilà pourquoi, j’étais content parce que dans la décision de nomination de Perriello, il est dit qu‘il s‘occupera de tous ces pays de la sous-région et même de l’Ouganda ».
Par PITSHOU MULUMBA