Kinshasa, centre des échanges pour le développement

Mardi 4 novembre 2014 - 10:39

Après le forum des femmes des pays francophones, la ville de Kinshasa a, une fois de plus, accueilli  la 34ème assemblée générale de l’association internationale des Maires francophones. Ouvertes, hier lundi 3 novembre 2014 au Grand Hôtel Kinshasa sous la houlette d’André Kimbuta Yambo, gouverneur de la ville de Kinshasa, ces assises prendront cinq jours.

Venus de plusieurs villes européennes, africaines, américaines,  les responsables des agglomérations vont  réfléchir lors de leur séjour kinois sur les questions cruciales ayant trait à leurs villes. Des questions qui  permettront  et faciliteront  le développement de leurs villes respectives. Ces assises constituent, en outre, un socle de partage, d’échanges fructueux entre les autorités locales afin de renforcer et consolider les relations entre les différentes entités de l’espace francophone.
Tout en remerciant tous les participants venus aux assises de Kinshasa, malgré la menace du virus Ebola qui pèse sur le continent africain, particulièrement, Anne Hidalgo, présidente de l’association de Maires,  André Kimbuta a exhorté l’assistance à être plus attentives et actives  aux recommandations qui feront avancer chacune des villes francophones.

Kinshasa, ville saine
Pour un meilleur séjour de ses invités, l’Hôtel de ville a fait intervenir le professeur Muyembe, épidémiologiste de classe mondiale  et directeur de l’Institut National de recherche biomédicale de Kinshasa (INRB), qui a fourni des informations utiles sur la maladie à virus Ebola. Dans sa communication, celui-ci  a brossé l’historique de cette fièvre hémorragique, son mode de transmission, le système de protection et enfin les stratégies et mécanisme d’éradication dudit virus sur l’étendue nationale depuis sa première découverte en 1976.
En outre, il a  martelé que toute la République est parée contre cette épidémie puisque le gouvernement et  les institutions sanitaires s’y étaient engagés suite aux cas répertoriés dans la localité de Djera, dans le territoire de Boende.

Thématiques
Au menu de la première journée, les participants ont planché sur   « Villes et migrations internationales ». Ce thème  a permis aux conférenciers de passer au peigne fin les questions relatives à la meilleure gestion du flux migratoire afin de tirer profit d’une meilleure immigration.
Dans leurs différentes interventions, les experts de la question ont fait savoir à l’assistance que les villes francophones peuvent se développer en mettant en place une politique de migration appropriée, basée sur les échanges de culture, des compétences, de savoir, etc.
A cet effet, l’un des orateurs a brossé succinctement la thématique sur les mouvements migratoires :
– La migration légale : celle qui est faite dans des normes requises et légales selon la loi ;
– La migration clandestine : celle qui fait de manière frauduleuse ;
– La migration liée aux catastrophes : cette dernière est liée aux réalités sociopolitiques du pays. On cite : la guerre, les pillages, etc.

Enjeux de développement
Quelques pistes de solutions pour l’espace francophone ont été explorées : création  d’un pont de dynamisme ; coopération décentralisée ; ’appropriation de la politique du tourisme en créant des contrats de travail ; encourager la construction des centres des culturelles francophones ; mener un travail de synergie entre elles ; etc.
Notons que ce matin, le débat sera focalisé sur : « le dialogue entre autorités locales, l’Union Européenne et autres partenaires». Ce thème a l’ambition de  ramener les dirigeants des entités urbaines à se mettre au parfum de la politique et des stratégies à mettre en place pour obtenir les financements.
Dorcas NSOMUE