Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication de la République démocratique du Congo (RDC) promet des « décisions » et la mise sous monitoring intensif les médias publics et privés qui excellent dans une « surenchère des appels à la haine, à la violence, et aux injures » dans leurs émissions et écrits.
« Le Conseil, qui observe depuis quelques semaines une surenchère dans les médias congolais avec des appels à la haine, à la violence et aux injures, a décidé de mettre sous un monitoring intensif les médias publics et privés qui versent dans ces dérapages pour d’éventuelles décisions », annonce le CSAC dans un communiqué du mercredi 14 octobre 2015 parvenu vendredi à Lepotentielonline.com.
Il rappelle avoir « publié en date du 6 octobre 2015, un communiqué qui attirait l’attention des médias publics et privés sur ces dérapages ».
La loi interdit l’apologie du crime et de la haine
Aux termes de l’article 6 de la loi organique n° 11/001 du 10 janvier 2011 portant composition, attribution et fonctionnement du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication, « sont interdites, à travers les médias, l’apologie du crime, l’incitation à la violence, à la dépravation des mœurs, à la xénophobie, à la haine tribale, ethnique, raciale ou religieuse ainsi qu’à toute autre forme de discrimination ».
« Le Conseil a pour mission de garantir la liberté de la presse, de l’information et de tout autre moyen de communication des masses ; assurer la protection de la presse ; veiller au respect de la déontologie en matière d’information ; veiller à l’accès équitable des partis politiques, des associations et de toute autre personne aux moyens officiels d’information et de communication », dispose l’article 8 de la loi.