L’Afrique réfléchit de nouveau sur l’agriculture à Accra

Lundi 14 mars 2016 - 11:03

La mise en œuvre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique était au centre d’une retraite qui s’est ouverte, le jeudi 10mars 2016 à Accra, capitale  du Ghana, à l’intention  des Secrétaires  Permanents membres  du CAADP.

Cette retraite, dont l’ouverture a été faite par Mohamed Muniru Limuna, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation,  avec une centaine des participants, s’est tenue du 10 au 11 mars 2016.

Il faut signaler que le ministre libérien de l’Agriculture s’est fait représenter par Patrick Worzie, assistant à la planification et au développement.

Elle était organisée conjointement par la Commission de l’Union Africaine, en collaboration avec son principal organe technique qu’est l’Agence du NEPAD.

Cette deuxième  retraite est intervenue après celle  de juin 2015, dont les assises avaient eu lieu  à Nairobi, au Kenya.

Elle poursuit entre autres objectifs celui de permettre  aux secrétaires permanents  de réfléchir sur des thématiques  politiques, ainsi que sur les défis qui doivent être relevés par rapport à la déclaration de Malabo.

Parmi ces défis, l’on note la transformation de l’agriculture  et la sécurité alimentaire, les impacts du commerce et de l’industrialisation sur l’agriculture, les régimes fonciers ainsi que leurs implications conformément à l’engagement de Malabo.

Il s’agit aussi de valider les directives du PDDAA au niveau des pays, évaluer  les perspectives d’avenir ainsi que l’architecture de financement par rapport à Malabo.

Parmi les invités, l’on a compté les  Secrétaires permanents et points focaux PDDAA, les délégués des ministères de l’agriculture, du développement rural, de l’élevage et de l’aquaculture, ainsi que ceux des Communautés économiques régionales

Procédant à l’ouverture solennelle de cette deuxième retraite, le ministre ghanéen de l’Alimentation et l’Agriculture, Mohammed-Munira Limuna (Alhaji) a reconnu  que le secteur agricole reste confronté aux nombreux défis tels que le changement climatique, la faible adoption des technologies modernes, l’épuisement des ressources naturelles, etc.

Toutefois, a-t-il indiqué, des solutions adaptées peuvent être trouvées  au niveau national par la recherche. Mohammed  Munira a souligné que cette rencontre était un espace pour les secrétaires permanents, (autorités chargées de coordonner et de faciliter la mise en œuvre du PDDAA et de veiller à la livraison sur son ajout de valeur à la transformation agricole nationale) pour réfléchir sur les différentes  implications de la transformation agricole et la sécurité alimentaire.

Le ministre ghanéen de l’Agriculture et de l’Alimentation  a déploré le fait que le secteur agricole fait face à de nombreux défis à travers le monde..

Intervenant à son tour en tant que co-organisatrice  de cette activité, Martin Bwalya, Responsable du Programme de développement du NEPAD, a indiqué que les résultats de la réunion permettront  de clarifier les mesures nécessaires en vue d’atteindre les objectifs de la Déclaration du PDDAA.

On aimerait obtenir des résultats à impact visible dans l’agriculture, la sécurité alimentaire et la nutrition.

De son côté, Dr Janet Edeme, directeur ad interim de l’AUC (African Union Commission) a, au nom de Mad Tumusime Rhoda Peace, Commissaire de l’Union africaine chargé de l’économie rurale et à l’agriculture empêché, réitéré l’un des objectifs essentiels de la réunion qui est : «l’examen des progrès accomplis dans la mise en œuvre du PDDAA et des lignes directrices élaborées pour aider les pays de guidage dans la mise en œuvre.»

Par ailleurs, il sied de noter que les Secrétaires permanents sont  les gardiens de la politique et de la pratique gouvernementale. Ils jouent un double rôle au sein de leurs ministères respectifs car ils sont également  agents généraux comptables.

Rappelons la Déclaration de Malabo sur la mise en œuvre du PDDAA recommande  l’obtention des résultats à impact visible. Elle implique à la fois une attention critique aux réformes des politiques et surtout institutions économiques et de développement pour leur amélioration.

Melba Muzola, envoyée spéciale à Accra.

 

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