Le Rassemblement au Groupe de Soutien : le vrai dialogue n’a pas encore commencé

Lundi 12 septembre 2016 - 11:23
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« Le vrai dialogue n’a pas encore commencé ». Telle est la substance du message qu’une délégation du « Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement », forte d’une trentaine de membres et conduite par Bruno Tshibala, Secrétaire Général Adjoint de l’UDPS, a transmis au Groupe de Soutien à la Facilitation du dialogue. C’était au cours d’une séance de travail ayant réuni les deux parties hier dimanche 11 septembre 2016 au Quartier général de la Monusco, dans la commune de la Gombe. Le Rassemblement a aligné, pour la circonstance, notamment Bruno Tshibala (UDPS), Jean-Marc Kabund a Kabund (UDPS), Félix Tshisekedi (UDPS), Gilbert Kiakwama (Dynamique), Ingele Ifoto (Dynamique), José Endundo (G7), Sama (G7), François Muamba ( (Alliés de Tshisekedi), Jean-Pierre Lisanga (Alliés de Tshisekedi), Buasa bu Tshumbu (G14),  Franck Diongo (Alternance pour la République), Christopher Ngoy (Société Civile), Georges Kapiamba (Société Civile), etc. Du côté du Groupe de Soutien à la Facilitation, on a reconnu Saïd Djinnit (ONU), Abdou Abari (Union Africaine), l’ambassadeur d’Angola pour la CIRGL, des représentants de l’Union Européenne, de l’OIF, de la SADC et de la Monusco. On retient des interventions de Bruno Tshibala, Jean-Marc Kabund, Félix Tshisekedi, Gilbert Kiakwama, José Endundo François Muamba et George Kapiamba, qui ont parlé pour le compte de différentes composantes du Rassemblement, que cette plate-forme politique est disposée à participer au dialogue mais à condition que soient satisfaits tous les préalables consignés dans son cahier de charges rendu public le 31 août 2016, sous la signature du président de son Comité des Sages, Etienne Tshisekedi. Il s’agit notamment du remplacement du Facilitateur Edem Kodjo par une personnalité neutre et indépendante, du respect strict de la Constitution et de la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, de la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion, de la cessation des poursuites judiciaires arbitraires contre les opposants, de la dissolution des partis politiques issus du dédoublement, de la réouverture des médias proches de l’opposition toujours fermés, etc. Le Rassemblement a également rappelé au Groupe de Soutien à la Facilitation que la crise politique congolaise tire son origine dans les fraudes électorales consécutives aux élections de 2011 et que l’initiative du dialogue a pour auteur Etienne Tshisekedi, qui avait en son temps préconisé un tel forum entre le camp présidentiel et celui de l’Opposition, afin d’éviter le chaos au pays. Un rappel a également été fait au sujet des consultations préliminaires d’Edem Kodjo, au cours desquelles il avait déclaré, devant témoins, qu’un dialogue entre Congolais sans Etienne Tshisekedi était sans objet. Si tél était le cas, avait-il renchéri, il reprendrait son avion pour retourner dans son pays, le Togo, en transitant par Addis-Abeba, siège de l’Union Africaine. Dès lors, il devrait expliquer comment il a pu réunir les gens à Béatrice Hôtel puis à la Cité de l’Union Africaine sans la participation du leader de l’UDPS. Par conséquent, le vrai dialogue, différent de celui qui se tient à la Cité de l’Union Africaine, devrait mettre face à face les forces politiques et sociales appelées à se ranger soit derrière le Chef de l’Etat, Joseph Kabila, soit le président du Rassemblement, Etienne Tshisekedi. D’où, selon le banc du Rassemblement, le Groupe de Soutien à la Facilitation a deux défis à relever : 1°) recréer la confiance entre les deux parties puis entre ces dernières et le Facilitateur Kodjo ; 2°) redonner au dialogue son caractère inclusif. A en croire Bruno Tshibala, le Groupe de Soutien à la Facilitation, qui tenait à connaître une fois de plus la position du Rassemblement, a pris bonne note des préalables lui rappelés et promis de les examiner avant une nouvelle séance de travail entre les deux parties. Kimp