Kinshasa sera désormais comptée parmi les producteurs de pommes de terre ! L’exploit industriel est signé Kitoko Foods, ferme moderne du Groupe Fleurette de Dan Gertler, située à l’est de Kinshasa non loin de l’aéroport international de N’djili.
Sous la supervision de Gil Arbel, le patron de Kitoko Foods, hier mercredi 01 octobre 21014 on a assisté à une scène incroyable !Pour la toute première fois une récolte industrielle des pommes de terre a eu lieu à Kinshasa pourtant réputée comme un espace géographique inapproprié à cette culture. Sur une portion de la ferme dédiée à la culture de la pomme de terre, on a vu des femmes et des jeunes garçons procéder à la récolte des pommes de terre fraiches. On se croirait en Europe ou plus près de nous ici à Banza-Ngungu dans le Bas-Congo ou encore plus loin à l’est de la RD-Congo, à Goma notamment où la pomme de terre est cultivée sans peine grâce à la qualité du climat. Que non, cette récolte a lieu à Kinshasa et est le fait d’une équipe d’ingénieurs agronomes rd-congolais talentueux comme Max Muland (Directeur Général adjoint de Kitoko Foods) et Eric Pongo (Directeur de la ferme). Selon Eric Pongo, cette prouesse a été rendue possible par l’étude minutieuse par les agronomes de Kitoko Foods du climat de Kinshasa pour déceler la période où l’amplitude thermique est la plus importante au cours de l’année. Car c’est ce qui détermine la culture de la pomme de terre. Et cette période a été située entre le mois de juillet et celui de septembre qui correspond à une portion de la saison sèche. C’est à cette période que l’on enregistre de fortes variations de température explique Eric Pongo. La pomme de terre renseigne l’agronome est avant tout une plante tropicale dit-il. Lui n’est donc pas surpris par cette belle récolte de pommes de terre à Kinshasa. La variété cultivée est la pomme de terre Tebina. Elle est d’un goût exquis car juste après cette récolte historique pour la ville de Kinshasa, les journalistes présents à la ferme ont été conviés à la déguster. Kitoko Foods est une véritable académie agricole aussi précise Gil Arbel fier de n’encadrer que les rd-congolais, pas d’expatriés d’où qu’ils viennent. Elle va réaliser de belles choses et on a besoin de l’appui des autorités congolaises nationales et provinciales. Et l’une de ses belles choses c’est le décuplement du rendement à l’hectare du manioc, principal aliment des rd-congolais.
Bientôt le rendement du manioc multiplié par dix grâce à la « fertigation »
Les tubercules de manioc sont parmi l’aliment le plus consommé en RDC mais hélas, leur rendement laisse à désirer car la moyenne de production à l’hectare se situe à 6 tonnes l’an. A Kitoko Foods on compte produire 60 tonnes à l’hectare dès cette année. Kitoko Foods rassure Gil Arbel y parviendra grâce à sa technique révolutionnaire de « fertigation ». Une technique qui allie irrigation et fertilisation en même temps. C’est grâce à cette technique que les plantes de manioc sont nourries pendant leur croissance et donne de grosses tubercules qui vont booster la production agricole en RDC. Rendez-vous a été donné par Gil Arbel aux autorités et la société civile dans deux mois pour assister à cette révolution en Afrique où l’on va assister à un bond spectaculaire du rendement du manioc.Sans faire de comparaison, Kitoko Foods mérité la même attention des autorités nationales si pas plus que l’attention accordée à Bukangalonzo, une ferme dont le modèle s’appuie sur une forte main d’œuvre étrangère.
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IML