Après avoir lancé des messages invitant la Majorité présidentielle à renoncer à son projet de révision de la Constitution, qui n‟ont pas récolté un assouplissement de la posture de cette famille politique, les Forces politiques et sociales de la RDC reviennent à la charge en projetant pour le samedi 13 septembre prochain, l‟organisation d‟une marche pacifique à Kinshasa. C‟est ce qui ressort de leur communiqué remis hier lundi 8 septembre 2014 à la presse, dont copie a été réservée au Phare. Usant des moyens légaux leur reconnus par la Constitution, les Forces politiques et sociales de la RDC lancent cette manifestation politique pour demander à la Monusco, de convoquer sans tarder le Dialogue politique, selon l‟esprit de l‟Accord-cadre d‟Addis-Abeba et la résolution 2098 des Nations Unies. Mais c‟est aussi pour dire non à toute tentative de révision de la Constitution actuelle ou l‟élaboration d‟une nouvelle Constitution. Les acteurs politiques et sociaux qui déplorent la crispation de la vie politique, l‟absence de cohésion nationale, à la suite de nombreux cas de frustrations infligées à l‟opposition et à la société civile, tiennent à ce que les tenants du pouvoir puissent entendre la voix de la raison, en se mettant à l‟écoute des autres forces politiques et sociales qui sont leurs partenaires, et non leurs ennemis, comme ils voudraient le faire croire. C‟est dans ce cadre qu‟ils ne cessent de réclamer la libération de tous les détenus politiques et d‟opinion, tels que l‟honorable Jean Bertrand Ewanga, le président Diomi Ndongala, le pasteur Kuthino Fernando, et tant d‟autres qui moisissent dans les prisons pour leurs opinions contraires à celles des dirigeants actuels. La manière recommandable de pouvoir susciter la décrispation politique, afin de ramener la paix des coeurs et la tranquillité des esprits, est de convoquer un vrai dialogue avec toutes les forces politiques et sociales toutes tendances confondues de ce pays. L‟exclusion de l‟opposition à tout ce qui touche à la vie de la nation, la discrimination dans l‟octroi du bénéfice de la loi d‟amnistie, la répression des manifestations politiques de quelques partis politiques d‟opposition et la suspension du signal des chaînes de télévision de l‟opposition, constituent à leurs yeux, des entraves au libre exercice de la démocratie qui doit se nourrir du contrepoids de l‟opposition et de forces sociales. S‟agissant du programme de la marche de samedi 13 septembre 2014, l‟un des membres de cette famille politique de l‟opposition a signalé que conformément aux dispositifs de l‟article 28 de la Constitution, une lettre d‟information a été adressée le 4 septembre 2014, au gouverneur de la ville de Kinshasa, avec ampliation au ministre de l‟Intérieur et Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, ainsi qu‟au représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies. Et pour que cette manifestation politique pacifique soit encadrée par les services de la police, les Forces politiques et sociales de la RDC ont dévoilé l‟itinéraire de la marche qui partira de la Gare centrale de Kinshasa, en empruntant le boulevard du 30 Juin, et en suivant l‟avenue Kasa-Vubu pour aboutir au Rond-point Victoire dans la commune de Kalamu. A leur niveau, des recommandations ont été formulées à l‟endroit de leurs partisans et militants pour que cette manifestation politique puisse se dérouler dans le strict respect de la loi et dans la quiétude. Nous osons espérer que les autorités de la ville de Kinshasa qui se déclarent attachées à la démocratie, feront montre du respect des libertés individuelles et collectives dans l‟organisation des manifestations pacifiques de l‟opposition.