responsables A l’issue du 8ème Forum CIRGL-OCDE-Groupe d’experts de l’Onu tenu à Kinshasa du 3
au 5 novembre 2014 sur « les chaînes d’approvisionnement en minerais responsables », les participants
ont opté pour l’organisation de la 9ème rencontre à Paris. Prévue du 4 au 6 mai 2015 au Centre de
conférences de l’OCDE à Paris, cette session entend soutenir les efforts engagés pour garantir que les
approvisionnements en minerais originaires des zones de conflits bénéficient aux populations.
A cet effet, l’Union Européenne, qui a pris une part active à cette rencontre de Kinshasa, a préconisé la
facilitation de la tâche aux entreprises qui souhaitent s’approvisionner de manière responsable en étain,
tantale, tungstène et or et l’encouragement des échanges licites. Elle se propose par ailleurs de publier
chaque année une liste des « fonderies et affineries responsables », afin de les inciter à rendre
davantage compte de leurs activités, et ainsi accroitre la transparence dans la chaîne
d’approvisionnement. « L’initiative comporte également des mesures d’incitation visant notamment,
dans le cadre des marchés publics, les entreprises, y compris les PME, vendant des produits tels que des
téléphones portables, des imprimantes et des ordinateurs contenant de l’étain, du tantale, du tungstène
ou de l’or, des actions de sensibilisation des acteurs concernés, la reconnaissance des efforts entrepris,
la mobilisation des Etats membres de l’UE », a-t-on appuyé.
Pour sa part, clôturant le 8ème Forum de Kinshasa, le vice-Premier ministre et ministre du Budget,
Daniel Mukoko Samba, a assuré que le gouvernement de la RDC fait siennes les recommandations du
8ème Forum pour remettre de l’ordre dans le secteur minier artisanal et mettre fin à l’implication des
groupes armés dans les zones d’exploitation des minerais. Quant à son collègue des Mines, Martin
Kabwelulu, il a invité tous les pays à formaliser leurs législations et adhérer à l’Initiative pour la
transparence des industries extractives. « Les sociétés multinationales prennent de plus en plus
conscience que le Guide de l’OCDE est là pour leur permettre d’investir. Le début de la lutte contre la
contrebande est la certification et la traçabilité des minerais pour aller vers un cadre formel, avec une
taxe et un impôt qui doivent servir au développement durable que cherche la RDC », a-t-il expliqué.
Pour sa part, le Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs
(CIRGL), le professeur Alphonse Ntumba Luaba, a salué la création des bourses des marchés des
minerais, un moyen de lutter contre l’exploitation illégale des ressources naturelles. «Pour arriver à des
minerais libres de conflits, il faut arriver à libérer les Etats des conflits », a-t-il soutenu.