Matinée d’échange d’information : 1200 membres de la CASE s’approprient du processus électoral

Mardi 25 novembre 2014 - 14:31

Les membres de la Commission Electorale Nationale (CENI) ont animé, le 22 novembre 2014 dans la grande salle du Jardin Botanique à Kinshasa, la matinée d’échange d’informations sur l’appropriation du processus électoral, dont 1200 membres de la Commission Africaine pour la Surveillance des Elections (CASE).

Le vice-président de la CENI, André Mpungwe Songo, le rapporteur Jean-Pierre Kalamba, le questeur Chantal Ngoyi Tshite, oratrice principale de la matinée, ainsi que Desanges Keta, Noël Kaputu, Elodie Ntamuzinda et Augustin Ngangwele, membres de l’assemblée plénière de la CENI, ont pris part à la rencontre initiée par la CASE en partenariat avec la centrale électorale congolaise, ONU-Femme et Airtel Congo.

1200 membres de la CASE sont des éducateurs civiques et électoraux, et constitués de 600 femmes et 600 hommes venus des 24 communes de la ville province de Kinshasa.

Dans son mot de circonstance, le président de la CASE, Simaro Ngongo Mbayo, a relevé qu’en multipliant des séances de formation et d’information de ses membres, son organisation n’effectue pas du tourisme, mais apporte sa contribution et son soutien au processus électoral conduit par la CENI.

La questeur Chantal Ngoy Tshite, en charge de l’Administration et du suivi du cadre de Concertation Genre et Election, a indiqué, dans son thème « Genre et élections », toutes les parties prenantes qui travaillent dans le sens de l’amélioration du score électoral de la femme congolaise.

La méthodologie utilisée est fondée sur des échanges libres entre les participants. Les obstacles ont été aussi soulevés, comme la femme elle-même, les coutumes, la peur, le problème de leadership, le manque d’information et l’ignorance, le manque de confiance et le manque de considération de la femme auprès de certains hommes.

Elle a soutenu que les femmes représentent 52% de la population congolaise. Ce qui constitue un électorat très important.

C’est ainsi qu’elle les a invité à se décomplexer, à fournir le meilleur d’elles mêmes, à se mobiliser pour participer aux prochaines échéances électorales comme candidates, électrices ou agents électoraux.

Pour ce faire, la questeur de la CENI a invité les femmes à se faire davantage confiance, à s’informer et à se former en vue de combler leur déficit d’information. Par ailleurs, elle a mis un accent particulier sur la franche collaboration devant exister entre les hommes et les femmes.

Les membres de la CENI exhortent les membres de la CASE

Le Rapporteur de la CENI, M. Jean-Pierre Kalamba a demandé à la CASE de mettre sur pied des équipes de réflexion sur le plan économique, politique et social en vue de permettre aux femmes de mieux s’imprégner du processus électoral et du genre.

« La CASE pouvait réfléchir sur le projet de loi qui est déposé à l’Assemblée nationale en vue de voir comment récupérer les femmes qui seront les meilleures perdantes après les élections, à l’image de l’équipe nationale congolaise qui venait d’être alignée à la Coupe d’Afrique des Nations comme meilleur perdant », a-t-il indiqué.

Le vice-président de la CENI, André Mpungwe, tout en appuyant les propositions du rapporteur, a invité les membres de la Case à poser des questions précises sur le processus électoral de manière à obtenir des réponses claires et précises de la CENI.

La questeur Chantal Ngoy Tshite a conclu en invoquant la responsabilité de la femme et a invité les femmes à être compétitives, car la meilleure victoire est celle qu’on acquiert après un combat (travail).

« La CENI ne fait qu’un travail d’accompagnement », a-t-elle fait savoir. Pour elle, les femmes doivent s’impliquer pour défendre leur cause, c’est-à-dire, faire le plaidoyer et suivre de prêt leur situation.

La CENI se limite à donner les informations sur le processus électoral. « C’est l’Assemblée nationale qui élabore des lois et la CENI ne fait qu’exécuter des lois qui touchent au processus électoral », a également soutenu. Et d’ajouter : « c’est dans cette optique que la CENI a mis sur pied le cadre de concertation Genre et élections ».