Nord-Kivu : Un chef rebelle se rend aux FARDC avec environ 60 hommes et déclare "avoir obéi à l'appel lancé par le chef de l'État F. Tshisekedi"

Mercredi 1 mai 2019 - 08:43
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Réédition d'une soixantaine de miliciens du FDDH/N aux FARDC

Le colonel autoproclamé Muhawe Faustin du mouvement Forces de Défense des Droits Humains/Nyatura, "FDDH/N", accompagné d'une soixantaine d'hommes munis d'une dizaine d'armes s'est rendu mardi 30 avril à la 34e région militaire basée au Nord-Kivu.

Le chef rebelle jadis actif dans le territoire de Masisi justifie son geste par l'obéissance à l'appel dernièrement lancé par le chef de l'État Félix Tshisekedi lors de son récent passage au Nord-Kivu.

Devant les autorités militaires, Muhawe Faustin a exprimé son intention et sa volonté de lutter désormais pour la paix aux côtés des forces loyalistes.

"Compte tenu de ce que le chef de l'État nous avait demandé quand il est arrivé au Nord-Kivu, toutes mes armes, je les remets aux FARDC et même tous les hommes que j'avais, entre les mains de l'État congolais pour qu'ils servent la nation", a-t-il indiqué.

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De son côté, la 34e région militaire a salué la bravoure de ces miliciens avant de formuler une menace qui ne trompe pas à l'égard de tous les autres porteurs illégaux d'armes opérant au sein de groupes armés qui hésitent encore à se rendre.

"Le chef de l'État a émis la volonté de voir tous les fils et filles de la RDC qui détiennent les armes contre leurs propres populations, de déposer les armes. Aujourd'hui, nous voyons le groupe FDDH qui était sous le commandement de Muhawe qui vient de se rendre aux FARDC. C'est pour nous un message très fort que nous lançons à ceux qui continuent encore à rester dans la forêt, que le moment est venu où nous devons choisir la voie de la raison", a lancé le major Nzike Kaiko, porte-parole de la 34e région militaire.

Ces combattants sont pour l'instant cantonnés provisoirement au centre de Mubambiro, à quelques kilomètres de la ville de Goma en attendant leur sort.

Dans le même territoire de Masisi, la plateforme Sauti Y'a Mama Mukongomani a sorti son rapport trimestriel à travers lequel, elle répertorie qu'au moins 210 femmes ont été violées depuis le début de l'année 2019 par des miliciens de différents groupes armés qui écument la région.

Isaac Kisatiro/Correspondant 7SUR7.CD à Butembo