Les principaux partis d’opposition appelle les Congolais à s’opposer au projet de révision constitutionnelle à l’occasion d’une marche de protestation à Kinshasa.
L’opposition congolaise tente de maintenir la pression sur le régime du président de République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila. Une trentaine de personnalités de l’opposition a lancé jeudi 4 septembre un nouvel appel à manifester contre la possible révision de la Constitution qui permettrait au président congolais de se maintenir au pouvoir. Réunis dans la paroisse Notre Dame de Fatima de Kinshasa, des représentants de l’UDPS d’Etienne Tshisekedi, de l’UNC de Vital Kamerhe, de l’Ecidé de Martin Fayulu, mais aussi du MPCR et de l’UDEMO, ont appelé à une marche de protestation le 13 septembre 2014 à Kinshasa.
Contre ‘ une présidence à vie”.
Selon cette plateforme de opposition, toute modification de la Constitution constituerait ” un coup d’Etat” ouvrant la voie à “une présidence à vie” de Joseph Kabila. Ces opposants dénoncent également “les arrestations arbitraires des opposants et des journalistes “, ainsi que “ la fermeture des journaux et le musèlement de la presse “. Le 4 août dernier, l’opposition avait déjà appelé les Congolais à descendre dans la rue. La manifestation s’était déroulée dans le calme, mais le lendemain, le ‘“e général de l’UNC, troisième force politique congolaise, était arrêté pour ses propos tenus lors du rassemblement à l’encontre de Joseph Kabila. Dans son discours, Jean-Bernard Ewanga avait notamment demandé le départ du président congolais.
Nouvelle Constitution ?
Avec ce nouvel appel à manifester, l’opposition entend faire entendre sa voix sur la possibilité d’une modification constitutionnelle. Les derniers scénarios en date, font état de la volonté de la majorité présidentielle de réécrire une nouvelle Constitution, qui changerait les règles du jeu avant l’élection présidentielle de 2016. Cela permettrait ainsi à Joseph Kabila de” remettre les compteurs à zéro.” et de pouvoir briguer un troisième mandat, ce que lui interdit l’actuelle Constitution (voir notre article). La majorité présidentielle préparerait un référendum pour faire valider le nouveau texte et un nouveau gouvernement dit de “ cohésion nationale” serait prochainement annoncé (à la mi-septembre) avec des membres de l’opposition, pour élargir la base électorale du président. Pour l’opposition congolaise, il semble donc urgent de se mobiliser.
LRP