Après la reconduction par le Conseil de sécurité, pour une nouvelle période de 12 mois, du mandat de la Monusco en République Démocratique du Congo, la tension semble avoir sensiblement baissé entre le gouvernement congolais et cette institution onusienne. L’heure est à présent au dialogue. A cet effet, on annonce la tenue, à partir de ce lundi 30 mars 2015 à Kinshasa, des échanges de clarification entre les deux parties.
Le but visé par ces négociations est de rétablir rapidement la confiance en vue de la relancer leur coopération militaire. Compte tenu de la précarité de la situation sécuritaire au Nord et l’Est du Congo, en dépit des succès qu’engrangent les FARDC dans la traque des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) et d’autres forces négatives tant internes qu’externes, il est impérieux que le gouvernement congolais et la MONUSCO se mettent d’accord sur les objectifs militaires à atteindre dans l»’immédiat. On sait que les Casques Bleus sont présents en territoire congolais à la suite d’un mandat leur confié par les Nations Unies, avec l’accord des autorités congolaises.
En l’état actuel de la situation sécuritaire, les deux parties sont condamnées à travailler en synergie. Si Kinshasa et la Monusco parviennent à reconstituer leur « union sacrée », comme c’était le cas contre le M23 et l’ADF, il n’y a pas de doute que des résultats positifs ne tarderaient pas à sanctionner leur collaboration. Comme au lendemain de l’indépendance, les résidus des forces négatives pourraient être éradiqués dans un délai raisonnable et la paix durable effectivement rétablie.
Si le grand Congo tient à écourter le séjour des troupes onusiennes sur son sol, il devrait donner à la communauté internationale des gages incontestables de sa capacité à se prendre en charge dans la défense du territoire national, la protection des civils, le respect des droits de l’homme, la promotion de la bonne gouvernance et de la démocratie. Bref, le grand Congo devrait s’afficher comme un « Etat normal ».
Par KIMP