Victor Batubanga Mbayi présente des techniques de lutte contre la corruption

Mercredi 15 avril 2015 - 11:18

25 minutes

L’Inspection Générale des Finances a proposé des techniques d’enquête pour la prévention et la lutte contre la corruption. Cette organisation publique a fait savoir que dans les affaires de corruption, les recommandations internationales demandent aux enquêteurs d’identifier les fruits de cette infraction pour garantir la récupération des biens.

A ce niveau, plusieurs pays recourent à des cabinets spécialisés disposant des connexions y compris dans les paradis fiscaux et qui peuvent rapidement mettre sous séquestre, les biens appartenant à une personne ou qui lui sont imputés.

Les techniques d’enquête, en matière de corruption, ont ainsi la particularité de tout mettre en œuvre pour assurer la restauration de l’Etat.

Victor Batubanga Mbayi, Inspecteur Général des Finances, a indiqué que d’une manière générale les différents auteurs qui ont analysé le phénomène de la corruption, estiment que, lorsqu’elle intervient à grande échelle et touche presque tous les niveaux de la société, la corruption est souvent intimement liée à une politique salariale inadéquate.

Ainsi, pour réduire la corruption, il faut non seulement lutter contre les monopoles mais également renforcer la redevabilité dans la gestion publique tout en réduisant le caractère discrétionnaire entourant l’exercice de certaines compétences.

» Il ne suffit pas de dénoncer la corruption mais encore faut-il, pour bien la combattre, être capable de la détecter, là où elle sévit et se donner les moyens de poursuivre en Justice ses auteurs, actifs comme passifs « , a soutenu l’Inspecteur Générale.

Délation

Plusieurs actes de corruption ne peuvent véritablement être connus qu’à travers la délation des personnes qui sont en possession de documents ou informations de nature à briser le silence protecteur qui entoure les actes. Les dénonciateurs de grands dossiers de corruption s’attaquent à des intérêts souvent très puissant et qui sont prêts à réduire au silence toute personne qui s’aviserait à les mettre en danger.

» Il y’a lieu d’organiser la protection des dénonciateurs pour les encourager à divulguer les informations pertinentes qu’ils possèdent « , propose Victor Batubanga Mbayi.

Les différentes mesures de protection envisageables peuvent être regroupées sous deux formes : la protection physique des dénonciateurs et les mesures visant à garantir l’anonymat.

La protection physique des dénonciateurs nécessite d’abord un cadre légal organisant le dispositif de protection. En effet, parmi les différentes techniques disponible, le législateur doit définir ce qui est autorisé et dans quelles formes : changement d’identité et/ou de domicile, changement temporaire, le temps de l’enquête ou changement définitif, etc. Le seconde forme de protection des dénonciateurs est constituée des mesures qui permettent de garantir leur anonymat afin, justement d’éviter qu’ils ne soient l’objet de menaces ou représailles.

Menaces ou représailles.

A ces mesures de protection, s’ajoute également d’autres dispositions de nature à encourager la dénonciation des faits de corruption. C’est le cas de l’Institution d’une autorité particulière responsable de l’accomplissement des enquêtes et des poursuites en justice des dossiers de corruption.

Toutefois, il peut s’agir d’un organe spécialement créé à cette fin ou une unité spéciale, fonctionnant dans le cadre d’un organe doté des compétences générales, telles qu’une brigade spéciale créée au sein de la police judiciaire.

» Pour lutter contre la corruption, il faut mettre des moyens et s’attaquer aux empires financiers qui, plus que l’agent public indélicat, tirent des revus plantureux et de ces pratiques. Puisse l’APNAC contre la corruption contribuer à la prise de conscience sur les impératifs de cette lutte, ce à quoi nous serions plus honoré de contribuer « , a conclu l’Inspecteur Général des finances.

Par Carroll Madiya

 

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