Le ministre congolais de la Santé conseille l’activité physique et une alimentation saine pour prévenir le diabète

Vendredi 8 avril 2016 - 11:40
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La communauté internationale a commémoré ce jeudi 7 avril la Journée mondiale de la Santé qui a pour thème en 2016  » Soyez plus fort que le diabète « .

Se confiant à la presse jeudi dans son cabinet de travail, le ministre de la Santé publique de la RDC, le Dr Félix Kabange Numbi a dit que le taux du diabète et de l’hypertension a sensiblement augmenté en RDC et pour vaincre ces deux maladies, il y a deux choses importantes à faire. Au delà des facteurs génétiques, a-t-il expliqué, la première chose la plus importante à faire, c’est l’activité physique et la deuxième, c’est avoir une alimentation saine.

Le ministre de la Santé publique a prêché par l’exemple en présidant jeudi une réunion de travail tenue debout avec une délégation de la coopération suisse conduite par le chargé d’affaires de l’ambassade de Suisse, Christian Gobet.

Cette réunion qui a porté sur le renforcement de la coopération dans le secteur de la santé entre la RDC et la Suisse s’est tenue au balcon du bureau du ministre de la Santé publique.

La réunion s’est déroulée debout pendant plus de quarante minutes. Il n’y avait qu’une table sur laquelle les participants à cette réunion ont posé leur carnet pour prendre note.

Le Dr Kabange Numbi a déclaré à la presse :  » Aujourd’hui, nous avons voulu, au delà de l’alimentation saine, insister sur l’activité physique.

Le sédentarisme conduit à l’obésité ; chaque fois, nous passons une journée assis et voilà pourquoi nous avons décidé d’apporter ce système qui est déjà adopté dans les différentes sphères internationales ; c’est ce qu’on appelle standing meeting et working meeting. Standing meeting, on tient la réunion debout parce qu’on passe plus de temps assis, et working meeting, on peut aller dans un parc, un espace public ou le long d’un fleuve pour faire une réunion et nous le ferons « .

Pour être plus fort que le diabète, le Dr Félix Kabange Numbi invite les bureaucrates à se lever et à marcher chaque jour, à faire quelques pas, à visiter les bureaux, à parler, à faire des réunions debout et en marchant.

Le diabète constitue une cause de mortalité prématurée et d’incapacité

Le diabète est une maladie chronique se caractérisant par une concentration élevée de sucre dans le sang qui peut provoquer avec le temps des atteintes graves des organes vitaux du corps, y compris une gangrène au niveau des pieds aboutissant souvent à l’amputation. Le diabète constitue une cause majeure de mortalité prématurée et d’incapacité.

Le Selon les projections de l’OMS, si rien n’est fait d’ici 2030, le diabète sera la 7eme cause de décès dans le monde. Environ 350 millions de personnes souffrent de diabète dans le monde alors que le nombre de malades était de 108 millions en 1980. Ce nombre pourrait bien doubler d’ici 20 ans.

Selon la directrice de la région africaine de l’OMS, le Dr Moetti Mathidiso, cette forte augmentation s’explique par l’urbanisation rapide et anarchique, la mondialisation et les changements majeurs survenus dans les modes de vie des populations, qui se traduisent par une hausse des facteurs de risque imputables aux modes de vie. Le diabète fait peser une lourde charge de santé publique et socioéconomique sur des pays déjà confrontés à une pénurie de ressources.

En vue de prévenir le diabète, fait savoir le Dr Moetti Mathidiso, chaque individu doit : maintenir un poids corporel normal ; faire régulièrement de l’exercice physique ; adopter un régime alimentaire sain caractérisé par une consommation suffisante de fruits et légumes ; éviter ou arrêter le tabac, et éviter tout usage abusif de l’alcool.

Le diagnostic précoce et le traitement s’avèrent essentiels pour éviter les complications liées au diabète.

Il est également important d’accroître la sensibilisation du public au problème que pose le diabète afin de réduire le nombre de personnes qui pourraient contracter cette maladie et en mourir.

Pour le Dr Moetti Mathidiso, des mesures urgentes et concrètes doivent être prises pour régler le problème croissant du diabète dans la Région africaine.

Le diagnostic et le traitement de cette maladie doivent être intégrés dans les dispositifs de prise des maladies non transmissibles, du VIH/sida, de la tuberculose et des autres affections chroniques.

Il est essentiel de garantir l’accès aux moyens diagnostiques de base et aux médicaments d’importance vitale tels que l’insuline et les agents hypoglycémiques oraux à tous les niveaux du système de soins de santé, y compris au niveau des soins de santé primaires.

Par N.T.