Le Mouvement Solidarité pour la Démocratie et le Développement (MSDD) porte désormais une nouvelle dénomination, à savoir l’Alliance des Démocrates pour le Progrès (ADP). Ce changement s’est effectué au cours de la session du Conseil national de la refondation du parti, tenue pendant deux jours, du 18 au 19 avril 2015 dans la salle des conférences du Collège Saint Joseph, dans la commune de la Gombe.
A en croire les organisateurs, la première dénomination était trop savante. Et plusieurs personnes, même suffisamment instruites, éprouvaient de difficultés pour le prononcer et cerner l’image véhiculée par cette appellation. Pour permettre à la population à se familiariser avec le changement, le nouveau sigle sera ADP/MSDD.
Les membres ont aussi reconduit Christophe Lutundula à la tête du parti et Thomas Makamu comme vice-président, vu les enjeux de l’heure, notamment la tenue des élections. La base va s’atteler, très bientôt, à la restructuration de l’exécutif national, comme recommandé par le conseil national.
En clair, comme l’a expliqué Christophe Lutundula, le parti a connu plusieurs années de léthargie sur une grande partie du territoire national, à la suite des intrigues politiciennes de tous genres dont le MSDD fut victime, à l’époque, au sein de l’opposition politique. Ses dirigeants ont fait face à l’hostilité d’une coalition interne dont l’objectif était de les faire disparaître de la scène politique, parce que ceux-ci refusaient de se livrer au clientélisme et de se soumettre à la déraison ainsi qu’à la folie des grandeurs de certains membres de la composante.
En 2006 et surtout en 2011, poursuit-il, le MSDD a souffert des tares de la culture ambiante en RDC et s’est vu, par deux fois, arraché par l’argent et le trafic d’influence des sièges gagnés dans les urnes lors des élections législatives provinciales et nationales. « Ces coups ont acculé, jusqu’à ce jour, notre formation politique à la lutte pour la survie et entravé son développement… », a-t-il relevé.
C’est dans ce contexte que le MSDD a convoqué la session de Saint Joseph en vue de définir les fondamentaux d’une refondation du parti, afin de le relancer sur de nouvelles bases. Il était question de revisiter les statuts, le Manifeste, la dénomination, les membres, l’organisation, la structuration et le fonctionnement, les ressources, etc.
Par ailleurs, a-t-il souligné, la tenue de cette session est également dictée par le contexte politique de l’heure, marqué par l’approche des élections générales et des menaces multiples aux acquis de la lutte du peuple congolais pour la liberté d’expression et la démocratie.
Bref aperçu de la situation politique du pays et ses enjeux
Reconnaissant les avancées enregistrées en ce qui concerne la paix, la stabilité et la reconstruction de l’unité nationale, Christophe Lutundula a fait noter qu’il y a encore deux problèmes importants à résoudre dans le contexte actuel du pays : la problématique de la constitution et du processus électoral.
Il a estimé que si le peuple congolais gagne cette dernière bataille de sa lutte pour les libertés et la démocratie menées depuis 1958, le processus de changement sera achevé et la RDC entrera définitivement dans le carré restreint des Etats stables et des démocraties émergentes en Afrique.
C’est ainsi qu’il a appelé les cadres et membres de son parti à prendre courageusement une part active à cette dernière bataille du changement dans notre pays, tout en réaffirmant l’appartenance de son parti à la Majorité Présidentielle.
Il sied de noter que le ministère de l’Intérieur et la CENI seront, d’ici peu, mis au courant du changement apporté dans la dénomination du MSDD.
Perside DIAWAKU