Lutte contre le Paludisme : 28.000 moustiquaires distribuées à Inongo

Mercredi 21 octobre 2015 - 15:14

Caritas Congo vient de commencer la sensibilisation et lutte contre le paludisme à Inongo dans la Province de Maï-Ndombe. 28.000 moustiquaires ont déjà été distribuées ainsi que des médicaments et des appareils en vue du test rapide pour détecter la malaria. Ces produits ont étés offerts gratuitement par Caritas Congo Asbl, en collaboration avec le ministère de la Santé publique, dans son volet” Lutte contre le paludisme “. Cette information émane du Dr Mathieu Bikoko, membre du service de Promotion de la Santé (SPS) à Caritas Congo Asbl, qui vient d’effectuer une mission Inongo.

 

Evaluer le degré d’avancement des activités de lutte contre le paludisme et renfoncer les capacités de l’équipe nouvellement mise en place, tel est l’objectif de la mission du Dr Mathieu Bikoko à Inongo. Ce dernier a signalé à son retour à Kinshasa les conclusions de sa récente mission de service à Inongo en septembre et en octobre 2015. Toutefois, il a confirmé que : « Le bureau d’Inongo installé par Caritas Congo Asbl pour lutter contre le paludisme est fonctionnel.

La prise en charge des malades est effective et les activités de sensibilisation contre le paludisme ont déjà débuté ».

Installé fin juillet 2015 par Caritas Congo Asbl sur financement du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme, ce bureau a réussi à visiter toutes les 14 Zones de santé se trouvant dans la province du Maï-Ndombe, Ce travail a consisté à s’imprégner des difficultés que les agents connaissent pour réaliser correctement leur mission. Il a été mené en synergie avec le bureau local de la Caritas diocésaine d’Inongo. L’objectif était de remédier aux difficultés d’ordre logistique que connaissent les agents pour la livraison des médicaments. Cependant, il a été demandé aux zones de santé qui n’ont pas encore livré les intrants à la population bénéficiaire de s’acquitter de leur devoir.

 

La RDC et le Paludisme

 

La région africaine de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) compte à elle seule 81% des cas rapportés et 91% de décès dus au paludisme, selon le Rapport Mondial sur le Paludisme 2011.

 

Il conviendrait d’attirer l’attention sur le fait que la RDC supporte un lourd fardeau de la morbi-mortalité du paludisme et vient en deuxième position à l’échelle mondiale, après le Nigeria. Il s’avère qu’en 2012, le financement des programmes de lutte contre le paludisme a été estimé à moins de la moitié des USD 5,1 milliards jugés nécessaires au niveau mondial. Des millions de personnes à risque de paludisme n’ont toujours pas accès aux interventions telles que les pulvérisations intradomiciliaires d’insecticides à effet rémanent (Pli), les tests de diagnostic, et les combinaisons thérapeutiques à base d’artémisinine (CTA),, le curage des caniveaux et te traitement des gîtes larvaires ainsi que les MII (Moustiquaires Imprégnées d’insecticide à longue durée).

 

Face à l’amenuisement des financements extérieurs consacrés à la lutte contre le paludisme et pour préserver les progrès réalisés jusqu’ici, il est donc urgent d’augmenter le financement des sources internes au pays pour la lutte contre le paludisme et d’élargir la couverture des interventions, pour atteindre les cibles de réduction des cas et de décès fixées à l’échelle nationale.

 

Par CARROLL MADIYA