Moni Della dénonce l’initiative d’une loi d’exclusion sur la nationalité

Mercredi 17 décembre 2014 - 11:56

Au cours de son discours sur l’état de la nation le 15 décembre 2014, le président de la République a évoqué la promulgation prochaine de certaines lois encore en chantier au Parlement. Acteur politique, l’opposant Moise Moni Della du RCD/N a tenu à réagir par rapport à une proposition de loi sur la nationalité qui serait en chantier à l’Assemblée nationale.

Ladite proposition de loi qui aurait été initiée par l’ancien ministre de l’intérieur. Richard Muyej définirait le Congolais(e) comme celui et celle qui est né de père et mère congolais. «C’est une loi d’exclusion et qui viole la convention internationale en la matière », réagit vivement Moise Moni Della contre cette loi qui serait en chant et. Pour ce politicien fervent musulman, cette proposition de loi en chantier qui dégage un relent de bannissement est un piège qui peut se renferme sur les hautes autorités du pays, à commencer par le président Kabila. « Nous connaissons les conséquences du concept discriminatoire de l’Ivoirité en Côté d’Ivoire. Et aujourd’hui au Gabon, le président Ali Bongo est affaibli par la même propension d’exclusion. On doute maintenant de sa nationalité gabonaise de souche », fait-il remarquer. Moise Moni Della soutient qu’en RDC, ce débat est dépassé et ne devrait plus avoir lieu. Le risque ici est d’en arriver à recourir à l’ADN des personnes pour déterminer leur nationalité congolaise, ou encore à considérer des traits naturels, le faciès ou encore les yeux comme du temps du Troisième Reich d’Hitler Adolph.

« Si être congolais, c’est être né d’un père congolais et d’une mère congolaise de souche, que deviendront des personnalités congolaises comme Kengo wa Dondo, Adam Rombole, Moise Katumbi, Olivier Kamitatu, José Endundo, Jean Bamanisa, etc., et les enfants congolais nés à l’étranger ou nés de l’union entre un conjoint congolais’?», se préoccupe le cadre du RCD/N. Et de prendre à titre illustratif le président américain Barack Obama (d’origine kenyane), l’ancien président français Nicolas Sarkozy (d’origine hongroise), le premier ministre français Manuel Valls (d’origine espagnole), qui sort américain et français à part entière, assumant même les plus hautes fonctions de leurs pays respectifs.
Aussi Moise Moni Della a-t-ii salué ce qu’il appelle « la vigilance de Delly Sessanga qui a retiré sa proposition de loi en rapport avec la Ceni car les tenants du pouvoir allaient lui faire porter le chapeau, ainsi que l’Opposition dont il est issu ». Maintenant que cette proposition de loi ait écartée par son auteur, dit Moni Della, le Pouvoir va chercher à faire passer cette loi d’extrémisme sur la nationalité qui porte les gênes de la division, de l’exclusion et de la confusion ô la session extraordinaire du Parlement. « C’est un piège qui pourrait se retourner contre le chef de l’Etat. Pour la paix, la concorde et la cohésion nationale tant prônée, il est impérieux que cette proposition de loi, encore en chant ici’, soit abandonnée », soutient mordicus Moïse Della.