Les dix-huit victimes de la dernière attaque des FDLR ont été portées en terre, vendredi 8 janvier, dans la cité de Miriki, située à 110 km au Nord de Goma (Nord-Kivu), en présence des membres de la délégation mixte Monusco-gouvernement.
Les six blessés sont admis dans un centre de santé de la place. L’incursion des rebelles rwandais a eu lieu dans la nuit du 6 au 7 janvier, selon des sources sur place.
Le vice-gouverneur du Nord-Kivu, Feller Lutahichirwa, appelle la population de Miriki au calme à la suite des tensions survenues après ce massacre.
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Des habitants de Miriki ont manifesté leur colère, jeudi matin, faisant un blessé parmi les déplacés hutus qui se trouvent dans un camp près de la base locale de la Monusco.
Il a assuré qu’une enquête est lancée pour identifier les présumés auteurs de cette tuerie:
«Nous avons installé avec le comité local une commission d’enquête pour identifier les présumés auteurs et les soumettre à la rigueur de la loi».
Feller Lutahichirwa indique que ces assaillants ont mené des attaques ciblées et ont même éventré une femme enceinte avant de charcuter le bébé.
Le vice-gouverneur du Nord-Kivu a par ailleurs qualifié cette attaque d’un "acte barbare et terroriste".
A Miriki, toutes les activités socio-économiques ont été paralysées vendredi, ont rapporté les délégués de la société civile de Luofu. Boutiques, magasins et marchés sont restés fermés, ont-ils précisé.
Les mêmes sources soulignent qu’une vive tension y règne, depuis ce massacre, entre les communautés Nande et hutu à Miriki, où des cercles des deuils sont signalés un peu partout dans la cité.