Pas d’émergence sans justice

Mardi 8 septembre 2015 - 15:16

De la justice découle la paix. L’absence de la justice au niveau international, tout comme au niveau des Etats, cas de la RDC, éloigne le pays du développement telles sont les affirmations des experts en matière de paix réunis à Séoul, Capitale de la Corée du Sud, fin août dernier
L’homme étant au centre de l’épanouissement des toutes activités, il est invité au changement des mentalités. Le principe cher à la Fédération Universelle pour la Paix: vivre pour les autres suppose un degré d’amour vis-à-vis d’autrui ou mieux un sens élevé d’altruisme. Quand nous évoquons l’amour, il n’y a donc pas lieu de parler de l’injustice. Les inégalités, la subjectivité en rapport avec la prise des décisions, l’abus du pouvoir, l’égoïsme, la corruption 1e différents projets selon, les normes internationales n’ont pas leur place dans l’amour. La partialité nous éloignent des facteurs nobles qui procurent la paix.

La paix : un comportement

Nombreux sont les dirigeants du monde qui se trompent en pensant que le non crépitement des balles est le seul indicateur de paix.
Pourtant, la paix commence dans le cœur de l’homme. C’est pourquoi, l’Unesco soutient que pour que l’amour prenne racine dans les cœurs des hommes, il faut cultiver la paix dans les cœurs des ces derniers. Un homme violent agit à contre-courant de a recherche de la paix. Aussi, l’égoïsme, la mal gouvernance entraînent la frustration. L’homme frustré, mal conseillé, peut causer beaucoup de dégâts. L’escalade de la violence entre les juifs et les palestiniens en constitue une illustration probante.
En RD Congo, les vrais combattants Mai-Mai justifiaient la prise des armes par de nombreuses frustrations. Ainsi, il est impérieux de travailler efficacement pour panser les plaies, pour restaurer la paix. La paix est véritablement un comportement. Les faits et gestes de la bonne gouvernance contribuent à la consolidation de la paix.

L’instauration de la Commission Vérité et Réconciliation pour un pays post conflit est une activité importante pour asseoir la paix, ont reconnu les experts intervenus au Sommet mondial pour la paix. Aussi, les Nations unies se sont fixées la mission principale de maintenir la paix à travers le monde.
Cependant, les foyers des tensions, la mauvaise gestion de ceux-ci ou le manque de trouver des réponses appropriées pour résoudre définitivement les nombreux conflits qui opposent les peuples du monde, démontre à suffisance les limites de la capacité de l’Onu à résoudre les différents à travers l’humanité.

La justice procure la paix

Un bon jugement d’une affaire quelconque au tribunal soulage les victimes. Tandis qu’un jugement mal rendu provoque des mécontentements qui peuvent aller jusqu’aux émeutes, Malheureusement, la RDC a beaucoup de cas d’injustices sociales. La population victime se sent abandonnée par l’Etat sensé assurer la protection des intérêts de tout le monde. Pire est le cas des violations des droits ou code de travail par l’Etat lui même ou ses mandataires.
C’est ici, l’occasion d’interpeler le Président Kabila, le Premier ministre Matata, le Vice-Premier ministre en charge de l’emploi, pour de nombreuses violations du code de travail par l’Etat. Le cas d’environ 4 000 agents et cadres des banques NBK, BDP et Banque de Crédit agricole. Jusqu’aujourd’hui, l’Etat n’a jamais payé les indemnités de sortie ou encore de liquidation voulues par l’Etat, propriétaire.
Candidate à l’émergence, la RDC, sous l’exécutif du Premier Ministre Matata, qui mets en œuvre la vision du Chef de l’Etat, devrait se débarrasser de certaines épines, dont le cas précité.

Après 13 ans, depuis que lesdites banques étaient liquidées sur décision de l’Etat Congolais, les agents et cadres desdites banques ne savent plus qui pourrait résoudre leur cas. Familles disloquées, certains personnes décédées, ces Congolais crient à l’injustice, à l’absence de la paix sociale. Banques aux capitaux congolais, les anciens agents et cadres de ces banques congolaises savent que leurs institutions financières avaient des actifs immobiliers qui pouvaient permettre de payer leurs créances. Victimes de l’injustice, ils décrient avec regret pour certains, avec révolte pour d’autres, ces injustices flagrantes.

C’est donc l’illustration de l’absence de paix sociale qui handicape la bonne évolution de la République dite Démocratique. La démocratie étant la promotion des valeurs nobles dont la justice équitable pour tous, les autorités Rd-congolaises, tout en les félicitant de la lutte contre les commerçants véreux, qui réclament des paiements astronomiques à la dette intérieure sans contreparties bien justifiées, devraient éviter de punir d’autres Congolais en envoyant des créances d’indemnités de sortie à la dette intérieure, sans espoir de paiement.
Toutes ces dimensions de la paix intégrales doivent être prises en compte pour l’avancement vers le développement durable de la RDC en particulier et de toutes les nations du monde en général.
Le Sommet mondial sur la paix, tenu du 27 au 31 août dernier à Séoul, plaide donc pour un monde véritablement en paix. Non seulement l’absence des guerres, mais aussi la restauration de la justice sociale, distributive. Les participants à ces importantes assises pour la plupart Ambassadeurs pour la paix ont été mandatés de partager ces préoccupations partout à travers le monde.

Par André Ipakala