La mort ! Oui, la mort. Elle nous colle à la peau, elle peut intervenir à tout moment. Par accident de navette spatiale, d’avion, train, bateau, véhicule, moto ou encore par maladie, comme c’est le cas avec la fièvre hémorragique à virus Ebola, qui est du reste en voie d’être éradiquée en RDC, la crise cardiaque, la cirrhose de foie, la prostate, le sida etc. En dehors de ces cas, nul n’a le droit d’abréger la vie d’une personne. Même les médecins, par euthanasie, n’ont pas l’autorisation, au Congo de Lumumba, de mettre fin à la vie d’une personne malade, en dépit de son consentement. Et, même lorsque la loi prévoyait cette possibilité, il y a un moratoire sur l’exécution de la peine de mort en République Démocratique du Congo. Et pour cause, la vie humaine est sacrée, dit clairement la Constitution. Alors, que des individus prennent plaisir à distribuer la mort à des paisibles citoyens, à longueur des journées, cela s’appelle bien un défi, à la peau dure, contre l’autorité de l’Etat. Pas autre chose. En effet, M. Désiré Amundala, Colonel des FARDC, a été tué au quartier Camping, sur l’axe Selembao-UPN, à Kinshasa. Pendant ce temps à Goma, chef-lieu de la province du Nord Kivu, c’est un journaliste de la RTNC, Philémon Gira, qui a été victime, le 25 octobre dernier, d’une attaque armée. Il en est sorti grièvement blessé. D’ailleurs, l’Ong Journaliste En Danger (JED) est monté au créneau, pour exiger, en toute urgence, des enquêtes sérieuses pour retrouver les auteurs de cette tentative d’assassinat. Certainement que d’autres actes similaires sont en préparation. Que doit faire le Gouvernement ? C’est de relever ce défi sécuritaire, à la peau dure. Mais, comment ? Voilà la lancinante question à laquelle il faut nécessairement des réponses idoines. D’abord, savoir que les gens qui manient les armes sont soit des militaires, soit leurs proches. D’où, la question du contrôle des armes s’impose. La RDC étant un pays post conflit, la circulation d’armes à feu doit être aussi minutieusement réglementée. Ensuite, la situation salariale des policiers et militaires mérite une attention particulière de la part de l’autorité publique. La représentation nationale, qui examine le projet de budget 2015, au sein de la commission Economique et financier, doit veiller sur la ligne budgétaire destinée à la sécurité, de façon que la paie des policiers et militaires soit non seulement régulière, mais que leur salaire soit décent. Bien plus, veillez à leur professionnalisme. Enfin, la nécessité de renforcer l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national, par une politique d’anticipation, par des actions proactives. C’est là un moyen solide d’attaquer le mal par la racine.
La Pros.