Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Maman Sambo Sidikou, est en visite dans l’Est de la RDC.
Il est à Goma, depuis mercredi 13 janvier 2016, d’où il est intervenu en vidéo conférence d’avant-hier, lors des consultations organisées par le Conseil de Sécurité sur la situation en RDC.
Puis, il se rendra au Sud-Kivu, à Bukavu, pour des entretiens avec les responsables de la MONUSCO sur place et des entretiens avec les autorités provinciales, notamment sur l’afflux de réfugiés burundais dans cette région. Nous partagerons avec vous les résultats de cette visite lors de notre rencontre hebdomadaire de la semaine prochaine.
Police MONUSCO
Le Colonel Tabasky Diouf assure l’intérim du Chef de la Police de la MONUSCO, depuis le 7 janvier 2016. Cette nomination fait suite au départ de l’ancien Chef de la Composante, le Général Pascal CHAMPION qui vient de terminer sa mission en République Démocratique du Congo, après un séjour de 2 ans.
Suite aux tueries perpétrées par des hommes armés, dans la nuit du 06 au 07 Janvier 2015, sur le site de déplacés de Miriki avec un bilan de 18 personnes tuées à l’arme blanche, la Police Nationale Congolaise (PNC), en concertation avec la Police de la MONUSCO, a déployé un renfort de 45 agents de Police pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens dans cette zone.
Durant la semaine, les équipes conjointes pour la mise en œuvre de la Stratégie Opérationnelle intégrée de Lutte contre l’Insécurité à Beni/Oicha ont poursuivi leurs patrouilles régulières de sécurisation. Au total, 95 appels ont été reçus sur les numéros verts mis en place par la Police MONUSCO. 24 interventions ont été effectuées et ont permis 16 interpellations pour diverses infractions de droit commun.
Au cours de la même semaine, les différentes Unités de Police Constituées (FPU) ont poursuivi leurs missions de protection des populations. Ainsi, 526 patrouilles de sécurisation dont 191 conjointes avec la Police Nationale Congolaise ont été effectuées.
Activités de l’Equipe-pays
UNICEF : 7 ans après la promulgation de la Loi Portant Protection de l’Enfant en RDC, l’enregistrement des naissances reste un défi majeur de la protection de l’enfance
10 janvier 2009-10 janvier 2016 : Cela fait sept ans que la Loi Portant Protection de l’Enfant (LPPE) a été promulguée en République démocratique du Congo.
Cette loi a mis en place des mécanismes pour garantir à l'enfant congolais, le droit de bénéficier de différentes mesures à caractère administratif, social, judiciaire, éducatif, sanitaire et autres visant à le protéger de toutes formes d'abandon, de négligence, d'exploitation et d'atteinte physique, morale, psychique et sexuelle. La LPPE renforce la responsabilité de l’Etat mais en même temps des parents, de la famille et de l'ensemble de la communauté, notamment sur l’enregistrement des naissances à l’état civil.
Aujourd’hui, en RDC, seuls 25 % des enfants de moins de 5 ans sont enregistrés à l’état civil (et uniquement 14 % possèdent un acte de naissance (EDS 2013-14)). Ce taux a baissé de 3 % en comparaison avec la dernière enquête à grappe multiples (28 % : MICS, 2010). Plusieurs facteurs expliquent le faible taux national de l’enregistrement des naissances à l’état civil. Il s’agit notamment de l’éloignement des bureaux d’état civil ; du manque de coordination et de collaboration des secteurs principaux (Intérieur, Justice et Santé) et de la faible demande communautaire.
L’UNICEF appuie le gouvernement pour augmenter le taux de l’enregistrement des naissances, sur base de cinq axes d’intervention: l’amélioration du service de l’état civil ; le rapprochement de ce service avec la population ; le « rattrapage » (enregistrements de la naissance des enfants hors le délai légal) ; l’augmentation de la demande en matière d’enregistrement des naissances ; et le renforcement de l’engagement politique.
Pour l’année 2015, près de 800 000 enfants ont été enregistrés.
Le rapprochement du service d’enregistrement se fait entre autre par la procuration, en parallèle avec l’opérationnalisation de bureaux secondaires d’état civil. Cette initiative est une intervention à haut impact qui permet d’augmenter le nombre d’enfants enregistrés à la naissance. L’UNICEF vient de recevoir un financement du gouvernement du Canada visant la mise à échelle de cette initiative.
FAO : Des Centres d’incubation de Microentreprises Agricoles Rurale (CIMAR) pour transformer les producteurs en potentiels entrepreneurs agricoles de la filière manioc
« Disposer d’un centre de formation dans l’accompagnement et la transformation sociale progressive des producteurs et transformateurs du manioc en potentiels entrepreneurs agricoles de la filière manioc », a été l’objet de la remise officielle des Centres d’incubation de Microentreprises Agricoles Rurales (CIMAR), le mercredi 6 janvier 2016, à Mbankana, dans l’hinterland de la Ville de Kinshasa.
Ces unités de transformation de manioc sont implantées dans le cadre du projet pilote, « Appui à la promotion de la chaîne de valeurs de la filière manioc en RDC » qui vise à améliorer les revenus et la sécurité alimentaire des populations rurales par l’amélioration de l'accroissement des revenus, la réduction des importations de denrées alimentaires.
Le projet a implanté deux Centres d’Incubation de Microentreprises Agricoles Rurales (CIMAR). L’un, au sein du Centre d’Appui pour le Développement Intégral de Mbankana, CADIM en sigle, afin d’accompagner les Opérateurs de la filière manioc de la Ville Province de Kinshasa et de la Province du Kwango. L’autre, au Centre Régional d’Appui et de Formation pour le Développement, CRAFOD en sigle, à Kimpese pour l’accompagnement des Opérateurs de la Province du Kongo Central.
L’objectif principal d’installation des CIMAR est d’accompagner la transformation sociale progressive des Opérateurs de la filière manioc notamment les Producteurs, les Transformateurs, les Commerçants du manioc, etc. en potentiels entrepreneurs de la filière.
Au nom du Ministre de l’Agriculture, c’est le Secrétaire Général à l’agriculture, pêche et élevage, Monsieur Hubert Ali Ramazani, qui a remis officiellement au Centre d’incubation de Microentreprises Agricoles Rurale (CIMAR) de Mbankana, le Centre de transformation de manioc.
Situation militaire
A Kinshasa, et dans les autres provinces situées dans la partie occidentale de la République Démocratique du Congo, la situation sécuritaire a été jugée calme durant la semaine écoulée.
Dans les provinces de Haut et de Bas-Uélé, l’environnement sécuritaire a de nouveau été marqué pendant la période sous examen, par des exactions perpétrées par des éléments résiduels de l’Armée de Résistance du Seigneur (LRA), contre les populations civiles.
Dans la province de Haut-Uélé, le 6 janvier 2016, trois (03) incidents majeurs liés à l’activisme des rebelles de la LRA, ont été rapportés.
Le premier a été signalé dans la localité de Masombo, située à 65 kilomètres au Nord-ouest de Doruma, où quatre (04) éléments supposés appartenir à la LRA, ont tendu une embuscade, et kidnappé deux (02) individus.
Le second a eu lieu sur l’axe Dungu-Bangadi, où sept (07) présumés éléments de la LRA ont tendu une embuscade, et enlevé cinq (05) motocyclistes.
Le troisième incident a été rapporté à Gungu (20 kilomètres au Nord-ouest de Ngilima, dans le territoire de Dungu), où sept (07) rebelles de la LRA parlant Acholi, ont tendu une embuscade et pillé des biens de valeur appartenant aux motocyclistes et cyclistes en déplacement sur l’axe Ngilima-Bangadi.
Le 7 janvier 2016, trois (03) individus ont été kidnappés par des éléments supposés appartenir à la LRA, au cours d’embuscade tendue dans la région de Bafoga, située à 125 kilomètres au Nord-ouest de Dungu.
Le même jour, sept (07) présumés éléments de la LRA ont tendu une embuscade et kidnappé huit (08) individus dans la région de Bayote, située à 35 kilomètres au Nord de Ngilima.
Toutefois, les troupes de la Force de la MONUSCO déployées dans ces provinces, poursuivent avec détermination, et ce ; en coordination avec celles des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), leurs activités militaires visant à l’éradication définitive de la LRA.
En Ituri, les Forces onusienne et congolaise continuent de fournir des efforts significatifs, en vue de mettre un terme aux activités négatives perpétrées par les éléments du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), contre des populations civiles vivant dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu.
Le 3 janvier 2016, des éléments du FRPI ont attaqué les localités de Kapalayi (10 kilomètres à l’Ouest de Gety) et Muziro (5 kilomètres au Nord d’Aveba), molesté trois (03) individus et pillé du bétail.
Le 5 janvier 2016, des éléments armés non identifiés ont fait incursion dans la résidence du chef de collectivité de Bahema Sud, située dans la localité de Marabo (40 kilomètres au Sud-ouest de Bunia), et pillé des biens de valeur.
Le 6 janvier 2016, des éléments du FRPI ont lancé une attaque contre la localité de ‘’Suprême’’, située à 22 kilomètres au Nord-ouest d’Aveba, et pillé certaines maisons.
Alertées, des troupes de l’armée congolaise ont été rapidement déployées sur les lieux, afin de contrer l’attaque des assaillants.
Un (01) ‘’sergent’’ du FRPI blessé au cours des combats, a été capturé par les soldats loyalistes.
Des Casques bleus basés au poste opérationnel de la Force de la MONUSCO d’Aveba ont été promptement projetés dans la région concernée, afin d’y interdire toute nouvelle menace sécuritaire par des insurgés du FRPI, de mener des patrouilles intensives de domination de terrain, de rassurer et de protéger les populations civiles.
Les soldats de la paix ont également facilité l’évacuation du milicien blessé vers l’hôpital d’Aveba, où des soins appropriés lui ont été administrés.
Le 9 janvier 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI ont fait incursion dans la localité de Kaguma (48 kilomètres au Sud de Kasenyi), et pillé des biens appartenant à dix (10) femmes retournant du marché de Nyanavi, situé à 14 kilomètres au Sud de Kasenyi.
Le 10 janvier 2016, des éléments supposés appartenir au FRPI, ont investi la localité de Mabiti, située à 18 kilomètres à l’Est de Komanda, pillé le centre de santé et des biens appartenant aux populations locales.
Dans le territoire de Mambasa, le 7 janvier 2016, trois (03) femmes en déplacement dans la chefferie de Babila Babombi (75 kilomètres à l’Ouest de Biakato), ont été attaquées par six (06) présumés éléments du groupe Mayi-Mayi Simba.